VTC : Orion, la plateforme que les chauffeurs attendaient ?

L'entreprise ambitionne de "fédérer les chauffeurs" et se targue de proposer un modèle aux antipodes de celui d'Uber... Reste à savoir si la mayonnaise prendra.
Mounia Van de Casteele
ssées via les mini-sites des chauffeurs hébergés par Orion n'auront aucun frais de commission. Objectif d'être "le contraire d'Uber". Une petite révolution dans le secteur...

Cela sera-t-il une application mobile parmi tant d'autres ? Pas du tout, à en croire les deux entrepreneurs derrière le projet. Celui-ci doit faire mouche, espèrent les deux frères Bock qui ont baptisée leur plateforme Orion. Avec l'objectif d'être "le contraire d'Uber", lequel Uber est actuellement l'acteur leader de la mise en relation entre passagers et véhicules de transport avec chauffeur (VTC) et qui revendique, à ce jour, un milliard de trajets dans le monde.

Valoriser les chauffeurs

Première différence, par rapport aux nombreuses sociétés qui se sont lancées ces dernières années: celle-ci "place l'humain au cœur de son modèle", explique l'un de ses co-fondateurs, pour qui il paraît primordial de "valoriser les chauffeurs".

Un message que véhicule également la jeune pousse Cinqs, lancée en 2014.

Lire : Cinqs, la start-up qui veut concurrencer G7

C'est pour cela que les fondateurs souhaitent que le passager puisse choisir son chauffeur, comme le propose également l'application Mapool (qui met surtout en avant le deux-roues dans son offre de transport à la demande). Mais surtout, les chauffeurs auront la possibilité de se mettre en avant, via leur blog personnel qui sera hébergé sur le site d'Orion. Ce qui leur permettra notamment de pouvoir développer leur propre clientèle, indépendamment de la plateforme.

Il faudra débourser 100 euros pour les frais engendrés par la gestion d'un tel site. Un montant qui sera multiplié par deux, une fois la période "promotionnelle" passée.

Un plafond pour les commissions

Comme sur la plupart des autres applications, sur chaque course, le chauffeur se verra prélever une commission dont le montant sera dégressif en fonction de certaines conditions. Elle sera de 15% pour une commande passée via le site et de 12% si le client a ajouté le chauffeur à ses favoris. Car concrètement, pour effectuer une course, le passager pourra choisir entre deux options : "tous les chauffeurs", ou "mes chauffeurs favoris".

Quant aux courses qui seront passées via leur propre site: là-dessus, zéro commission pour les chauffeurs, promet Orion. Les co-fondateurs estiment ne pas avoir à y perdre puisque leurs chauffeurs partenaires seront "leurs ambassadeurs". Donc, au contraire, ils ont tout à y gagner, pensent-ils.

Et surtout, le montant des commissions sera plafonné sur un mois: une grande innovation en la matière.

Grâce à cette différence par rapport à la concurrence, Samatar Bock espère "fidéliser les chauffeurs", explique cet ancien partenaire d'Uber. Le jeune entrepreneur assure avoir très à cœur le respect des chauffeurs.

Des commandes à l'avance

Autre différence: le site (l'application viendra dans un second temps) ne proposera aucune commande immédiate. Il y aura un délai d'au moins deux heures entre le passage de la commande et la prise en charge, explique l'un des co-fondateurs, qui souhaite revenir au modèle initial de la "grande remise". Voilà qui devrait plaire à plus d'un taxi, et à certains chauffeurs de VTC qui ont récemment manifesté pour de telles mesures.

Reste à savoir si la mayonnaise va prendre. Même question d'ailleurs pour la nouvelle offre de la société Cinqs, baptisée "One", en réponse au mécontentement des chauffeurs de VTC. Celle-ci propose des courses avec une commission de seulement 5%, un pourcentage plancher par rapport à la concurrence.

   | Lire aussi : VTC : la réponse de CINQS à la grogne des chauffeurs

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 2
à écrit le 06/01/2016 à 12:15
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Je ne connais personne, dans les clients d'Uber, qui attendrai deux heures pour avoir un véhicule. Une application destinée a faire plaisir aux grosses compagnies de taxis qui veulent garder la main sur leur bénéfice.

à écrit le 06/01/2016 à 10:59
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C'est bien, les deux heures de délai, ça laisse le temps de recharger les batteries de la Tesla.

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