Télévitale a tiré la bonne carte pour se développer

Par latribune.fr  |   |  414  mots
informatique La société propose aux professions de santé des solutions de télétransmission destinées à l'utilisation de la carte Vitale.

Télévitale est de ces sociétés qui ont misé sur les nécessaires gains de compétitivité et économies à faire en matière de dépenses de santé, comme l'exige encore le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, dont le débat s'achève au Parlement. Cette PME installée à Venelles (Bouches-du-Rhône) édite et loue des solutions de gestion destinées au secteur médical (infirmiers, kinésithérapeutes, médecins, dentistes, centres de santé, etc.). Son offre va de la fourniture d'un logiciel au financement des terminaux de lecture des cartes Vitale, en passant par l'installation, la formation et l'assistance sur site. Elle dispose d'une hot line réellement compétente. « Ce n'est pas la vente de logiciels mais le service d'assistance qui nous fait vivre, assure Patrick Allibert, créateur et PDG de la société.

débuts difficiles

Nous sommes les seuls sur le marché à proposer plusieurs types de contrat de maintenance. Nous ne sommes pas entrés dans la logique des numéros de téléphone à péage et préférons proposer à nos clients des abonnements annuels. »

Dès sa création en 1993, Télévitale a lancé l'un des premiers logiciels d'échange de données informatiques entre professionnels de santé et Sécurité sociale. « L'échange d'informations est la principale tâche de la Sécurité sociale. Et pour cela rien ne vaut l'informatique et la télétransmission, souligne Patrick Allibert. À l'époque, seuls les pharmaciens l'utilisaient. Nous avons misé sur le lancement de la carte Vitale, d'où notre nom. Mais elle n'est malheureusement sortie qu'en 1998. Cela nous a valu des débuts très difficiles »?

La société génère sur l'exercice 2007-2008 un chiffre d'affaires proche de 2 millions d'euros avec 20 salariés, dont 8 dédiés à la hot line, et 5.000 clients. Télévitale rayonne sur tout l'Hexagone, même si 60 % de sa clientèle est basée en Paca et Rhône-Alpes. En 2006, elle a acquis BCI, un petit éditeur de logiciels de gestion dédiés aux kinésithérapeutes. Mais « nous sommes particulièrement présents sur le marché des infirmières et des centres de santé », précise Patrick Allibert. En revanche, la PME « ignore » volontairement certaines professions, comme les médecins. Elle va concentrer ses efforts en 2009 sur les 10.000 pédicures podologues français, qui jusqu'à présent ne pouvaient accéder à la carte Vitale. Gérard Tur, à Marseille