La source des Abatilles reprend son indépendance

Partie intégrante du patrimoine d'Arcachon depuis 1923, l'eau minérale s'offre un nouveau départ.

Dans le giron de Vittel depuis 1962 et de Nestlé depuis 1979, la source des Abatilles, qui jaillit à Arcachon en Gironde, était coupée de ses racines. Lorsque le groupe suisse a voulu s'en désengager, Roger Padois et Olivier Bertrand se sont associés à parts égales pour reprendre, le 7 juillet dernier, la Société des eaux minérales d'Arcachon (Sema). Tout jeune retraité après avoir occupé en fin de carrière les postes de directeur international de Tabacalera puis de vice-président Europe pour le groupe Gallaher Limited, Roger Padois, originaire d'Arcachon, n'a pas voulu rester inactif et a profité de l'occasion pour retrouver ses racines. Olivier Bertrand, distributeur de boissons en Île-de-France et à la tête d'une centaine de restaurants en région parisienne, a imaginé des synergies avec ses autres activités.

Tous deux ont des ambitions raisonnables pour la Sema qui emploie 20 salariés, réalise un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros et met en bouteille 16 millions de litres d'eau par an. Ils tablent sur 8 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici trois ans. « Avec l'outil industriel existant, on peut multiplier la production par 3,5 », précise Roger Padois. Pas question pour autant de galvauder l'eau des Abatilles et la source Sainte-Anne à 472 m de profondeur dont elle est issue. « C'est un petit monument, un joyau », déclare Roger Padois, qui ne tarit pas d'éloges sur cette eau minérale réputée pour sa pureté et sa faible minéralisation, découverte en 1923 à l'occasion d'un forage pétrolier.

grand cru d'eau minérale

Premier objectif, mieux la diffuser. Jusqu'à présent, elle n'était commercialisée dans la grande distribution que dans les départements de la Gironde, de la Charente et de la Charente-Maritime en bouteilles plastiques de 1,5 l et 0,5 l. Très rapidement, elle devrait être vendue dans tout le Grand Sud-Ouest. Autre axe de développement, l'amélioration de la « bouteille bordelaise » en plastique aussi, dont la forme est identique à celle du vin de Bordeaux. Destinée aux cafés, hôtels et restaurants (CHR), elle sera rigidifiée pour avoir une meilleure tenue et être mieux adaptée « à ce grand cru d'eau minérale ». En parallèle sera lancée la Source des Pins, une eau de source qui n'était pas exploitée par la Sema ? le tout d'ici la fin de l'année. Enfin, au premier trimestre 2009, une nouvelle ligne sera installée pour produire des bouteilles en verre des Abatilles afin de partir à la conquête des CHR de Paris. Claude Mandraut à Bordeaux

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