NetAffiliation surfe sur la vague de l'e-commerce

Profitant de l'essor du secteur, l'entreprise connaît une croissance exponentielle. Elle offre aujourd'hui de nouveaux services et veut se renforcer à l'international.
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«Nous mettons en oeuvre le système permettant de financer tout l'Internet gratuit », résume François Bieber, le PDG de C2B, la société propriétaire de NetAffiliation, une des trois principales plates-formes françaises d'intermédiation en ligne rémunérée à la performance. « Notre outil permet à des sites, que nous appelons éditeurs, de générer des revenus en hébergeant la publicité de sites annonceurs. Le site éditeur touche une commission de l'annonceur à chaque fois qu'il lui permet de conclure une vente. Le pourcentage change selon les secteurs d'activité », détaille François Bieber.

NetAffiliation gère la relation technique et administrative entre les deux parties. Elle a, également, un rôle de conseil et dispose d'un studio de création. La plate-forme revendique un portefeuille de quelque 1.000 annonceurs et un panel de plus de 80.000 sites éditeurs. Intimement lié à l'essor exceptionnel de l'e-commerce, son chiffre d'affaires connaît une croissance exponentielle. De 36.000 euros en 2003, année du démarrage de l'entreprise créée par François Bieber avec Kevin Hatry, le montant des facturations a atteint 36 millions d'euros en 2010 dont 45 % à l'export.

L'ouverture à l'international s'est avérée décisive dans le développement. Pour l'accélérer, la PME accroît, depuis peu, sa présence hors de nos frontières. « Nous avons commencé par le Brésil, puis nous avons ouvert un bureau à Lisbonne. Nous allons en créer un autre à Madrid ainsi que dans des pays où nous sommes actifs : en Allemagne, Pologne, Pays-Bas et Belgique. Une ouverture en Italie est prévue pour 2012. Nous allons également nous tourner vers la Scandinavie et l'Angleterre », précise François Bieber.

Grandes ambitions

Très connu des acteurs de la Toile, NetAffiliation est spontanément sollicité par les sites éditeurs. « L'éditeur un peu innovant va intégrer, dans son modèle économique, les revenus générés par l'affiliation. Notre entreprise est au coeur du développement des nouveaux concepts sur Internet, qu'il concerne des sites marchands ou des sites éditeurs », se félicite François Bieber. Mais, bien sûr, le candidat à l'affiliation doit satisfaire à des critères qualitatifs.

« Pour que cela fonctionne bien, on a besoin d'annonceurs attractifs tout autant que d'éditeurs ayant une diffusion de qualité. Je considère que nous avons deux clients : l'annonceur nous paye et on a le devoir de lui assurer le maximum de valeur ajoutée, mais sans l'éditeur, nous ne ferions pas d'affaires. » La majorité des revenus provient de commissions à la vente (50 %) et à la génération de contacts (40 %).

La PME, qui emploie 130 salariés, dont la majorité au siège de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), nourrit encore de grandes ambitions qui commenceraient à se concrétiser à travers deux opérations, dont une de croissance externe, devant être finalisées à la rentrée de septembre. « Nous voulons continuer d'innover dans notre coeur de métier afin d'offrir de nouveaux services mais également développer des offres complémentaires », précise encore François Bieber.

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