Leroy Merlin en conditions extrêmes

Présent en Russie depuis cinq ans, Leroy Merlin profite de la passion des nouvelles classes moyennes pour le bricolage. Un engouement lié à l'augmentation des revenus et de l'accession à la propriété : entre 2003 et 2008, le marché russe du bricolage a enregistré une croissance de son chiffre d'affaires de + 25 % par an. Dans le même temps, les surfaces de vente et le nombre de magasins spécialisés ont progressé respectivement de 6 % et 5 % par an.

À la tête de quatorze magasins, dont dix ouverts ces deux dernières années dans des régions éloignées comme à Krasnodar, Omsk et Novossibirsk, Leroy Merlin prévoit un déploiement accéléré jusqu'en 2013. Ce qui n'est pas sans créer quelques défis aussi bien humains (deux tiers des 5.000 collaborateurs du groupe ont été embauchés en 18 mois) que logistiques. « Une des difficultés rencontrées est le manque de compétences et de personnes formées à la logistique, explique Elena Gordeeva, directrice logistique de Leroy Merlin Russie. Deuxième difficulté, l'offre transport et logistique. Au plan local, il existe de très bons prestataires russes dans les transports. À l'échelle nationale, il est plus difficile de trouver un transporteur multimodal ou un spécialiste de l'entreposage moderne. Enfin, les centres économiques sont souvent distants de plusieurs milliers de kilomètres, avec des écarts climatiques importants. Notre logistique doit être capable de s'adapter à des conditions extrêmes. »

Avec le développement de son réseau de magasins, Leroy Merlin a dû adapter les flux transitant sur ses plates-formes logistiques, dont la plus importante est à Moscou. Pour diminuer les surfaces nécessaires au stockage, le groupe a ainsi augmenté la part de « cross-docking », ce qui lui a permis de traiter 100.000 palettes en 2009, un volume destiné à être multiplié par plus de cinq d'ici à 2013... « 70 % des produits commercialisés par Leroy Merlin en Russie sont importés et 98 % de ces importations proviennent d'Asie, l'essentiel via des grossistes nationaux. À l'horizon 2013, nous souhaitons augmenter la part des importations gérées en direct, sans intermédiaires, ainsi que les quantités produites au plan local », précise Elena Gordeeva.

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