Europe-Amérique : quelles différences  ?

Les premiers pays adeptes du cloud computing sont les États-Unis (60 %), l'Europe de l'Ouest (24 %) et le Japon (10 %), indique une récente étude du cabinet Gartner.

Selon ses prévisions, ce ­marché devrait connaître une croissance de 16,6 % pour 2010 soit, en valeur, 68,3 ­milliards de dollars, avec une projection à 150 ­milliards de dollars à ­l'horizon 2014. ­Quelles ­différences entre ­nuages européen et ­américain  ? Outre-Atlantique, on estime que le ­véritable cloud est multi-locataire, prêt à facturer selon l'usage réel fait des ressources ­mutualisées, où qu'elles se ­trouvent. « La ­récession a poussé les ­entreprises à se recentrer autour de solutions plus ­productives et réactives. Le cloud est une réponse, un modèle tiré par l'adoption des utilisateurs. D'où, le lancement de notre complément Chatter. Ce réseau social sécurisé redéfinit l'accès aux données de ­l'entreprise et apporte la collaboration aux processus métier », illustre Alexandre Dayon, vice-president CRM de Salesforce. Sur le Vieux Continent, en revanche, l'archivage légal des données privées milite pour une moindre ­globalisation. Le cloud est surtout privé, accompagné d'engagements de service et d'outils de supervision. La ­nature des clients, elle aussi, diffère suivant la zone géographique. « Aux États-Unis, l'adoption du cloud est beaucoup plus rapide dans les administrations car une entité du General Services ­Administration (Apps.gov) ­incite les ­collectivités locales à migrer, avec ­l'informatique ­verte pour argument ­principal », observe Eric Rousseau, PDG de VeePee. « En France, on commence à ­mutualiser des ressources avec la révision ­générale des ­politiques ­publiques (RGPP), mais une culture ­d'investissement à base de serveurs subsiste dans chaque appel d'offres de ­l'administration. Il y a pourtant nécessité à faire évoluer les parcs », assure Eric Rousseau. Reste à extraire du nuage ses gisements de productivité et d'économies.

Dernière différence entre ­États-Unis et Europe : la direction informatique d'une entreprise américaine ne dépend plus de la direction ­financière. Sa mission stratégique est reconnue : elle doit répondre intelligemment aux besoins métier. Peu importe qu'elle s'appuie sur un centre interne, sur des prestataires cloud ou sur une combinaison des deux.

 

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