Plusieurs banques américaines sur les rangs pour rembourser le Trésor

Goldman Sachs, JPMorgan et American Express feraient partie d'un groupe de banques américaines autorisées par le Trésor à rembourser les aides fédérales perçues dans le cadre du Tarp. Elles échapperaient ainsi plus vite aux contraintes règlementaires qui s'y attachent.

Les bons élèves de la finance américaine vont recevoir un nouveau coup de pouce: les autorités ont décidé de permettre à un petit groupe de banques de rembourser rapidement les fonds perçus dans le cadre du Tarp (troubled asset relief program) dit plan Paulson. Le fait de rendre les fonds permettra à ces établissements de s'affranchir des contraintes règlementaires qui s'y attachaient, notamment en matière de rémunération mais aussi de spéculations.

D'après le "Financial Times", Goldman Sachs, JPMorgan, qui ont déjà fait part de leur intérêt pour une sortie rapide de Tarp, et American Express seraient assurés de faire partie de ce groupe. D'après les résultats des "stress tests" publiés il y a une dizaine de jours, ces trois établissements n'ont pas besoin de recapitalisation.

Le Trésor veut éviter une "ruée vers la sortie" des banques du cadre du Tarp, c'est pourquoi il refuse d'autoriser pour le moment les remboursements individuels. A la place, il a choisi de constituer un premier groupe, dont la composition définitive est encore en discussion.

Pour les banques choisies, cette sortie du programme va être l'occasion de creuser l'écart avec les géants américains de la finance, en particulier Bank of America et Citigroup, qui risquent de mettre des mois avant de se dégager de la tutelle de l'Etat américain.

Depuis plusieurs jours, les établissements américains multiplient les annonces destinées à prouver leur solidité financière et leur volonté de renforcer leur situation. American Express a renforcé hier soir son plan d'économies de 800 milliards de dollars, via notamment la suppression de 4.000 postes supplémentaires.

La banque State Street a, elle, levé 2 milliards de dollars lundi (1,5 milliard en action et 500 millions en dette). En revanche, elle n'a pas fait part ouvertement de sa volonté de rembourser au plus vite les aides accordées par le gouvernement il y a quelques mois.

Le sort de Morgan Stanley est également incertain. Il y a quelques semaines, l'établissement avait fait part de son souhait de rembourser Tarp au plus vite. Il a également levé des fonds et a déclaré être suffisamment solide pour supporter une aggravation de la conjoncture économique.

Morgan Stanley et Goldman Sachs ont chacun emprunté 10 milliards de dollars au gouvernement américain, tandis que la facture de JPMorgan se monte à 25 milliards. American Express a quant à lui reçu 3,4 milliards de dollars en janvier.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Cet empressement est-il lié à la fin de crise ou à l'espoir d'une nouvelle source de profit comme la fabrication accélérée d'un nouveau vaccin?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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S'il fallait faire la preuve que la finance ne pense avoir de compte à rendre qu'à elle même, la preuve en est faite avec il est vrai la complicité des copains qui sont aux commandes côté gouvernement. Pour paraphraser le titre d'un ouvrage écrit pa...

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