Après les résultats impressionnants des grandes banques américaines JPMorgan et Goldman Sachs, c'est la douche froide avec leur consoeur Citigroup. La banque, détenue à un tiers par l'Etat américain depuis la crise financière, a publié une perte au troisième trimestre, ce qui inquiète largement les marchés.
Pourtant, dans ses comptes du troisième trimestre, Citigroup présente un chiffre d'affaires en hausse de 25% sur un an, à 20,39 milliards de dollars. En revanche, d'un trimestre à l'autre, l'activité de la banque a chuté de près d'un tiers. Les établissements financiers sont habitués des baisses de régimes en août, mais les concurrents de Citigroup n'ont pas connu de plongeon de cette importance.
Le bénéfice net du groupe reste donc positif, à 101 millions d'euros, mais la perte imputable aux actionnaires, elle, se monte à 3,24 milliards de dollars, soit 27 cents par action. Pis, Citigroup a creusé sa perte: l'an dernier à la même époque, le déficit n'atteignait "que " 2,9 milliards de dollars. Les comptes ont été plombés par une provision pour risque de crédit de 8 milliards de dollars.
La banque a publié plus de 100 milliards de dollars de dépréciations et de pertes de crédit depuis le début de la crise. Après une décennie de croissance exponentielle à coups d'acquisitions, Citigroup s'est réveillée sonnée par la crise et semble de plus en plus ingouvernable. Son PDG, Vikram Pandit, tente de lui redonner une cohérence en se séparant des actifs les plus illiquides.
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