La rupture numérique ne se limite pas à des innovations technologiques dans la distribution des contenus culturels. Elle bouleverse les usages en répondant à une attente latente du public, comme le montrent les nouvelles façons de consommer la musique en ligne par exemple. Or malgré la stabilité du temps disponible pour les loisirs dans les pays occidentaux depuis 40 ans, on a assisté à une "prolifération de l?offre de contenus et de médias" ? 16.000 titres périodiques aux Etats-Unis en 2009, contre 11.000 en 1990, ou 300 chaînes de Tv au Royaume Uni contre 12 20 ans plus tôt ?, note une étude du cabinet Bain & Co dévoilée vendredi dans le cadre du Forum d?Avignon (lire La Tribune du vendredi 20 novembre).
L?écosystème culturel des médias a basculé d?une économie de l?offre à celle de la demande. Pour retrouver un équilibre dans l?après-crise, les consultants de Bain donnent des pistes : favoriser des processus de création pluridisciplinaires, plus ouverts, en réseau, et repenser la façon dont la création rencontre ses publics.
Des idées auxquelles font écho les propos du cinéaste Francis Ford Coppola de passage à Paris le 13 novembre à la Fnac à l?occasion de la sortie de son prochain film. Interrogé sur l?avenir du cinéma menacé par la crise et les nouvelles technologies, celui qui déplorait récemment, comme d?autres réalisateurs américains, que le système hollywoodien ne permette plus de produire de bons films, a donné une vision inattendue: "Le théâtre n?a jamais disparu. Le cinéma survivra. Ces deux formes d?art pourraient se rejoindre". Et il imagine le cinéma de demain comme de grands spectacles?événements, donnant lieu à des tournées auxquels le public viendrait assister, qui seraient filmés et retransmis dans des salles numériques puis en DVD.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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