"Il faut clairement revoir une convention collective qui date d?une autre époque où subsiste encore des catégories tel que l'employé aux écritures !", affirme, à latribune.fr, Eric Jacquemet, PDG de TNT Express France, une des principales entreprises de messageries en France, avec 5.000 salariés et un réseau de 1.500 transporteurs alliés, soit 5.000 autres emplois. Ce mercredi, les salariés des sociétés de transport mènent des actions ciblées pour soutenir leurs revendications salariales. La CFDT entendait viser par ces actions ciblées les "gros transporteurs car ce sont eux qui bloquent les négociations salariales".
Eric Jacquemet s'inquiète en effet de la gestion des ressources humaines dans sa branche : "c?est un secteur sinistré car il y a une offre supérieure à la demande. Et cette concurrence, la plupart du temps, pèse sur les marges financières. Au final, la convention collective est, sur certains aspects, en dessous des minimas légaux".
Cet homme de 46 ans, autodidacte, a mené toute sa carrière dans la même entreprise, débutant comme commercial et, 23 ans après, arrivant à la présidence de la filiale française du groupe de messagerie internationale, aujourd?hui la plus rentable du secteur. Ce parcours explique certainement sa conception des ressources humaines, lui qui parie sur la formation continue "par la transmission de connaissances dans une sorte de parrainage, d?apprentissage en situation, se traduisant par un accompagnement personnalisé du collaborateur, pour lui permettre de mettre en pratique facilement ce qu?il a appris".
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