Les compagnies aériennes chiffrent leurs pertes

Alors que la paralysie du trafic aérien européen se débloque lentement, les compagnies aériennes font une à une leurs comptes après au moins cinq jours d'arrêt.

Lundi, l'association des compagnies aériennes mondiales (IATA) estimait à plus de 250 millions de dollars par jour (186 millions d'euros) le manque à gagner lié à la fermeture d'une partie de l'espace aérien européen après l'éruption mercredi d'un volcan islandais. Montant auquel il faut aussi ajouter des coûts supplémentaires comme le déroutement des avions vers les aéroports ouverts, le logement des passagers ou des équipages bloqués loin de chez eux et l'entretien d'avions éloignés de leur base. Une à une, les compagnies commencent à livrer leur propre estimation.

Pour Air France-KLM, cet arrêt est évalué à 35 millions d'euros par jour.

British Airways (BA), a estimé lundi entre 15 et 20 millions de livres par jour (17 à 26 millions d'euros) le coût de la paralysie du transport aérien. BA se joint d'ailleurs à l'appel des compagnies aériennes européennes d'une aide publique au secteur dans ces circonstances "sans précédent, extraordinaires", tout en rappelant que les Etats avaient déjà aidé le secteur après la fermeture de l'espace aérien des Etats-Unis en septembre 2001. D'autant souligne-t-elle, "qu'il est clair que l'impact de la situation actuelle est plus considérable". Ce mardi, la compagnie annoncé qu'elle annulait tous ses vols court et moyen-courriers à cause des nouvelles inquiétudes sur l'intensité du nuage de cendres volcaniques et ce pour le 6e jour.

Sa compatriote EasyJet, évalue pour le moment à 45 millions d'euros l'impact financier de la mise à l'arrêt de ses avions. Et chaque jour supplémentaire devrait lui coûter 5,7 millions d'euros de plus. De son côté, la compagnie suédoise SAS a indiqué dans un communiqué que "l'impact de la suspension du trafic aérien due aux cendres volcanique sur les bénéfices est estimé entre 50 et 90 millions de couronnes suédoises (5,1 à 9,3 millions d'euros) chaque jour". Au total, jusqu'à dimanche compris, l'effet sur les bénéfices est estimé à (une perte) de 220-280 millions de couronnes", précise la compagnie dont les vols étaient suspendus jusqu'à mardi.

Sa concurrente irlandaise, Ryanair évalue pour sa sa part à environ 6 millions d'euros par jour l'impact du nuage de cendres sur son exercice financier clos le 31 mars 2011, soit 42 millions d'euros en tout, sous réserve d'un retour complet à la normale. Il précise toutefois que cet impact financier "ne pose pas de problème dans l'immédiat".

Pour la compagnie aérienne irlandaise Aer Lingus, le nuage volcanique lui a coûté jusque-là entre 15 et 20 millions de livres (17 et 23 millions d'euros). 1.100 de ses vols ont été annulés en cinq jours a précisé la compagnie dans un communiqué envoyé à la Bourse de Dublin. Les coûts à venir "dépendront des tendances en matière d'annulations", a précisé Aer Lingus, qui dit avoir "d'importantes réserves d'argent frais" et pouvoir "supporter une fermeture prolongée de l'espace aérien". Les nouvelles inquiétudes sur le nuage de cendres émis par le volcan islandais en éruption a conduit l'Irlande ce mardi a repousser la réouverture de son espace aérien.

 

Egalement clouées au sol depuis jeudi, les compagnies d'Asie-Pacifique estiment perdre jusqu'à 40 millions de dollars par jour, a affirmé mardi l'Association des Compagnies d'Asie-Pacifique (AAPA).

 


  

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Commentaire 1
à écrit le 21/04/2010 à 6:39
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l'état, les états, donc les contribuables doivent payer. mais être actionnaire d'une entreprise, c'est juste percevoir un dividende ? réformer le système, c'est donner un rôle à chaque acteur : un actionnaire détient une part de capital non ? il inve...

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