De l'or en mini-barres

Pour acheter du métal jaune, il existe dorénavant une nouvelle espèce de lingots : les lingotins. Plusieurs établissements proposent de toutes petites unités de 5, 10, 20, 50 ou 100 grammes permettant d'acquérir le précieux métal sans avoir à dépenser près de 45 000 euros pour l'achat d'une barre de 1 kilo.
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L'or peut-il continuer à grimper comme il l'a fait ces dernières années? N'est-il pas trop tard pour se positionner sur ce métal précieux? La question agite tous les investisseurs. Surtout les épargnants désorientés par les mouvements erratiques des marchés financiers et la hausse tout aussi échevelée des prix de l'immobilier résidentiel dans les grandes villes françaises. Mais acheter de l'or pur n'est pas à la portée de toutes les bourses, les lingots ou barres d'or atteignant des niveaux très élevés (la barre de 1 kilo vaut 44.360 euros, le lingot de 500 grammes, 22.250 euros). Il y a certes les pièces de monnaie en or et notamment le Napoléon. Depuis peu, pourtant, certains intervenants proposent de plus petites quantités d'or sous forme de lingots, que l'on appelle « lingotins ». Sont ainsi disponibles des unités de 20, 50 et 100 grammes à des prix proportionnellement plus bas. Et qui évoluent au rythme des cours du métal précieux.

40.000 Lingotins acquis en France en deux ans

Fort du succès rencontré par ces nouvelles unités, CPoR Devises, filiale de la CPR, a décidé de descendre encore plus bas dans le poids des lingotins proposés. Il existe donc dorénavant des pièces de 5, 10 et 20 grammes. « Plus de 40.000 lingotins CPoR représentant plus de 4,5 tonnes d'or ont été acquis par les investisseurs français ces deux dernières années. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'étoffer notre offre », précise un responsable de CPoR. À noter que d'autres établissements ont également opté pour la vente de lingotins, tels Commerzbank ou Umicore. Les cours de ces différentes unités sont visibles en direct sur leurs sites.
Alors augmentera, n'augmentera-t-il plus? Malgré la hausse de ces dernières années, les analystes et gérants semblent toujours aussi inconditionnels. Selon une récente étude réalisée par le fonds d'investissement Blackrock, le métal précieux profite de trois atouts majeurs : sa faible corrélation aux marchés d'actions et obligataires, son indéniable statut de valeur refuge face aux risques inflationnistes du moment et sa force par rapport à la faiblesse du dollar, pourtant monnaie de réserve. Et de mettre en avant la demande toujours plus soutenue de la part de l'Inde, mais aussi de la Chine (en 2011, la demande d'or physique mondiale a crû de 36?%). Et ce, à l'heure où les banques centrales recommencent à acheter de l'or après en avoir vendu depuis 1993. Sur le simple premier semestre 2012, ces établissements ont acheté 254,2 tonnes d'or (455 tonnes au total en 2011). Les principaux pays acheteurs : les Philippines, la Russie, le Mexique et le Kazakhstan.

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