L?objectif de ce projet est de recréer d?ici à 2015 une réplique intégrale de la célèbre grotte, qui renforcera l?attractivité du territoire. Près de 400.000 visiteurs par an sont attendus. Pour le département, l?enjeu est aussi de « sanctuariser » la grotte originelle fermée au public depuis les années 1960. Depuis 1983, Lascaux 2, réplique partielle, accueille 300.000 visiteurs par an et? génère chaque année 2,5 millions d?euros de chiffre d?affaires.

Appel aux entreprises

Depuis l?annonce, le 10 septembre, par la ministre de la Culture, du désengagement de l?État de ce projet majeur, les élus aquitains ont donc mené un intense lobbying. Estimé à 48,6 millions d?euros, Lascaux 4 devait être financé à parts égales par la Région Aquitaine, la Dordogne et l?État, soit 16,2 millions chacun. Pour le Périgord, dont l?économie dépend à 22?% du tourisme, l?abandon de Lascaux 4 était impensable.
Pour boucler le budget et combler les 12 millions d?euros manquants de l?État, les collectivités locales vont faire appel aux entreprises. « Plusieurs grands groupes français de l?eau et de l?environnement ont fait part de leur intérêt », révèle Bernard Cazeau qui compte aussi obtenir des fonds du ministère de l?Économie, de l?Économie numérique et surtout de l?Union européenne. La création d?une fondation est également envisagée, ouvrant la voie à des mécènes internationaux. Pour Lascaux 3, exposition itinérante dans les grands musées du monde, le secteur privé avait déjà été mis à contribution. Le groupe agroalimentaire Maïsadour et le Crédit agricole financent à hauteur d?un million d?euros, soit le tiers du budget. Le retour sur investissement en termes d?image est prometteur. Il s?agit quand même d?aider à sauver et valoriser la chapelle Sixtine de l?art pariétal.