La crise économique devrait freiner les émissions de CO2, selon l'AIE

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Les émissions mondiales de CO2, une des principales causes du réchauffement climatique, devraient chuter de 3% grâce à la crise économique. Ce serait du jamais vu depuis quarante ans, selon l'étude de l'AIE (Agence internationale de l'énergie).

Pour une fois, la crise économique pourrait avoir des effets positifs notamment sur l'environnement. Selon une étude "World Energy Outlook 2009", publiée ce mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les émissions mondiales de CO2, pourraient chuter de 3% en 2009 en raison de la crise économique. Dans le communiqué de l'AIE présentant l'étude, il est précisé que "la crise financière et économique a eu un impact considérable sur le secteur mondial de l'énergie".

Jusqu'ici l'évolution des émissions mondiales de CO2 étaient de plus de 3% à la hausse par an en moyenne. Cette baisse annoncée de 3% des émissions de CO2 pourrait  être la plus forte enregistrée depuis quarante ans.

Dans le cas où cette inversion de tendance se confirmerait, elle pourrait ouvrir une "fenêtre de tir unique" pour mettre en place "une trajectoire" dans l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés, sous réserve de mise en place très rapide de politiques adéquates, selon le rapport de l'AIE. C'est ce que dit Yvo de Boer, dans la préface du rapport : "en réduisant les émissions, la crise économique et financière a créé une fenêtre de tir pour la transition du système énergétique mondiale. C'est une chance unique mais il faut agir maintenant".

L'agence estime également dans son rappport que la consommation maximum d'énergies fossiles doit être atteinte avant 2020 pour maintenir le réchauffement climatique sous le seuil de deux degrés.

Quant à Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE, il prévient : "le message est simple et difficile : si le monde continue sur la base de l'énergie d'aujourd'hui et les politiques climatiques, les conséquences du changement climatique seront sévères".

Il a ajouté que la  publication de ce rapport fournit "une contribution opportune à un accord historique à Copenhague".