La ville de Tokyo s'attaque à sa pollution au carbone

La préfecture de Tokyo lance ce jeudi un plan de lutte contre la pollution des émissions de CO2, avec réductions obligatoires pour les grandes entreprises, et la création d'un marché du carbone, pour la première fois en Asie.

Le gouvernement japonais de centre-gauche a promis à la communauté internationale de réduire de 25% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020 par rapport à 1990. Un objectif particulièrement ambitieux, l'engagement des pays riches mis bout à bout atteignant à peine sur ces mêmes dates une baisse de 12% à 16% ; l'Union européenne s'est engagé pour sa part à une baisse comprise entre 20% et 30%, en fonction des efforts consentis au niveau international.

La préfecture de Tokyo (13 millions d'habitants, au coeur de l'agglomération la plus peuplée du monde) veut ainsi faire "figure d'exemple pour le gouvernement japonais" et se lance dans la bataille du carbone, sous l'impulsion de son gouverneur, Shintaro Ishihara, homme politique atypique connu pour ses diées nationalistes, mais aussi écologiques. C'est d'ailleurs avec l'argument écologique qu'il avait tenté de remporter l'organisation des Jeux Olympiques de 2016, finalement ravi par le Brésil.

Tokyo met donc en place à partir de ce jeudi un programme de baisse de ses émissions de CO2, le plus émis des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, avec réductions obligatoires pour les grandes entreprises et, pour la première fois en Asie, un marché du carbone.

Sous peine d'amendes

Les 1.400 usines et immeubles de bureaux les plus polluants de la capitale japonaise vont devoir réduire de 6% leurs émissions de CO2, pour la période 2010-2014, par rapport à un niveau d'émission moyen enregistré dans les années 2000. Une nouvelle obligation de baisse sera ensuite fixée pour la période 2015-2019. Le gouvernement de Tokyo compte sur une réduction totale de 25% de ses émissions de CO2 d'ici à 2020, par rapport à l'an 2000.

Les entreprises qui ne parviendront pas à respecter leur quota devront acheter des permis d'émissions de CO2 aux plus vertueuses sur un marché du carbone, sous peine d'amende. Le marché du carbone pour l'ensemble du Japon n'est pas encore finalisé. Seule l'Europe s'est doté pour l'instant d'un dispositif de ce type.

 

 

 

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