La fin des accords de Kyoto fait place à un grand vide juridique

Par Sharon Wajsbrot  |   |  332  mots
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A quelques mois du sommet des nations unies sur le climat à Durban, Nathalie Kosciusko-Morizet annonce les objectifs. Le vide juridique après l'expiration des accords de Kyoto, fin 2012, inquiète les spécialistes.

A l'occasion de la réunion annuelle du GIEC, groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui débute aujourd'hui à Brest, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a mené le débat. Les thèmes étaient ambitieux : « Sciences climatiques et négociations internationales : quels chemins possibles vers 2050 ? ».

La prochaine échéance des négociations climatiques internationales à Durban, en Afrique du Sud est déterminante. Ces accords pourraient assurer l'intérim des engagements de Kyoto, qui expirent fin 2012. « Si on ne dispose pas d'un autre cadre d'engagement juridiquement contraignant, ce qui est probable, il faut trouver le moyen de continuer à faire vivre celui-là » a précisé la ministre, qui veut pérenniser des objectifs chiffrés de réduction des émissions des gaz à effet de serre.

La conférence de Durban devra poursuivre les engagements pris à Kyoto mais aussi concrétiser les engagements pris à Cancun., a spécifié la ministre. C'est-à-dire la mise en place d'un fonds vert chargé d'aider les pays en développement face au réchauffement climatique, et la création d'un dispositif de contrôle des engagements. Mais le financement de ce fonds vert reste encore dans l'expectative, tout comme le consensus international en terme d'engagement juridiquement contraignant.

Un problème subsiste, comment atteindre un consensus alors même que les Etats n'ont pas tous la même approche en terme de lutte contre le réchauffement climatique. Certains sont plus favorables à un objectif global décliné par pays, l'approche « Top Down » héritée de Kyoto et d'autres préfèrent l'option moins engageante qui permet à chaque pays d'annoncer ses objectifs, l'approche « Bottom up ». Le défi consiste à lier ces deux approches pour engager un maximum de pays dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Mercredi, NKM lancera le plan national d'adaptation au changement climatique. Présente sur les deux fronts, national et international, elle annonce que « ces deux initiatives ne sont pas contradictoires ». Le réchauffement climatique est inéluctable, « il faut se préparer ».