La Société générale instaure une taxe carbone interne

Par latribune.fr  |   |  289  mots
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La banque rouge et noir facture directement les crédits carbone achetés pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre auprès de ses différentes entités, au prorata de leurs émissions réelles.

Cela fait déjà plusieurs années que la banque française s'est engagée dans un programme de réduction de émissions de gaz à effet de serre de ses activités tertiaires : consommation d'énergie de ses bâtiments, déplacement de ses salariés et consommation de papier. Dès 2007, la Société Générale a annoncé un objectif de baisse de 11% de ses émissions par occupant entre 2008 et 2012. Et la compensation de 100% des émissions restantes pour 2012. Mais le mode d'affectation en interne du coût de ces crédits carbone, acquis pour financer des projets de ferme d'éoliennes, hydroélectricité, récupération de méthane dans des pays émergents, a évolué au fil des années pour tout à la fois responsabiliser et inciter les différentes entités concernées à de meilleurs comportements.

Ainsi, en 2010, les montants correspondants aux compensations des émissions de chaque entité, déterminées sur la base des reporting effectués par chacune d'entre elles, leur ont été directement facturées. Avec une pondération tenant compte du mix énergétique de chaque pays (pour ne pas défavoriser ceux dont la production est très émettrice de gaz à effet de serre), et des pénalités pour les entités qui n'ont pas correctement répondu au reporting, une dizaine seulement sur un total de près de 400.

Bien que la baisse des émissions ait déjà atteint - 14% à fin 2010 (hors Rosbank), Emmanuel Martinez, directeur environnement et responsable du projet, préfère sécuriser l'objectif et le mécanisme. Et l'affiner, par exemple pour connaître le détail des consommations de gaz et de fioul, ou encore la consommation des serveurs de données à l'étranger...