Une longue expérience opérationnelle

Depuis 1997, toutes les tentatives de La Poste n'ont pas fourni les résultats escomptés mais l'espoir revient.

Par son activité, équivalente à « 50 fois le tour de la Terre par jour », La Poste a développé une forte expérience dans les véhicules électriques. Dès 1997, le groupe emploie une première génération de 650 Peugeot-Citroën électriques. Après près de dix ans d'utilisation, les retours d'expérience sur cette flotte sont « globalement négatifs ».

Évolution rapide

Les utilisateurs, principalement les facteurs, font état du manque de fiabilité (nombreuses pannes, difficultés d'entretien) de véhicules peu performants en termes d'accélération comme d'autonomie, que l'effet mémoire des batteries rend fluctuante (celles-ci devant être complètement déchargées avant recharge). L'autonomie est trop faible pour convenir à la distribution postale. Du reste, la législation de 2009 encadrant l'utilisation des batteries au Nickel-cadmium (qui pose des problèmes de recyclage) vient sonner le glas de cette technologie.

Entre 2004 et 2006, La Poste se voit ensuite affecter huit modèles Cleanova II, dans le cadre du programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres (Predit). Conçus par Renault et Dassault, ces véhicules démonstrateurs, également testés dans d'autres groupes, sont parmi les premiers équipés des nouvelles générations de batteries lithium-ion. Avec une autonomie de 100 km et des performances équivalentes à celles des véhicules thermiques standards, ils répondent cette fois-ci au cahier des charges de La Poste, offrant une « conduite apaisée et une baisse du nombre de sinistres ». En outre, il procure un « attachement du conducteur à son véhicule dont l'image est positive, en interne comme en externe ».

Livrés en septembre, les 250 véhicules disposeront de batteries Zébra en nickel-soufre fabriquées par le constructeur suisse MS-DEA. Déjà utilisées pour les véhicules de transport en commun italiens, ces batteries offrent « une meilleure durée de vie. C'était le meilleur compromis, souligne Muriel Barnéoud au sujet de cette troisième génération. Les technologies évoluent vite. Grâce à notre expérience du marché et à la veille industrielle que nous effectuons, nous savons qu'il y a des choses en préparation ». Cindy Salhi

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