Premier projet de l'ambitieux plan solaire marocain (2 GW en 2020) et probablement du Plan solaire Méditerranée, le site de Ouarzazate attise les convoitises et a recueilli près de 200 manifestations d'intérêt. Les grands groupes, de l'espagnol Abengoa à l'allemand Siemens en passant par les français Areva Solar et Saint-Gobain Solar, sont à peu près assurés d'être sélectionnés, au sein de consortiums, pour l'appel d'offres du 5 octobre prochain. Celui-ci porte sur une première tranche de 125 MW de solaire à concentration.
« force de l'expérience »
Chez Areva Solar, le directeur stratégie, marketing et innovation pour les énergies renouvelables, Jérôme Gosset, met en avant les composants standard, les coûts limités et la faible surface au sol de la technique Fresnel, le recours possible à des fournisseurs locaux pour 60 % des composants et les emplois créés sur les sites. Emmanuel Arène, vice-président de Soitec en charge du photovoltaïque, vante le photovoltaïque à concentration (CPV) qui fonctionne sans eau, atteint des rendements très élevés (25 %) en zone désertique et se déploie rapidement. Tous ces acteurs ont rallié au moins une des deux initiatives Transgreen ou Desertec. « Notre adhésion à Transgreen nous permettra de rester bien informés sur le schéma directeur des réseaux qui va y être défini », précise Jérôme Gosset. « Dans un secteur très segmenté, c'est important de travailler avec l'ensemble des acteurs », affirme Emmanuel Arène de Soitec, membre à la fois de Desertec et de Transgreen qu'il vient de rejoindre. Quant à Saint-Gobain Solar, qui fabrique des panneaux photovoltaïques (une usine de 100 MW est en construction en Allemagne) et fournit de nombreux composants pour le solaire à concentration, son directeur général, Fabrice Didier, explique que Desertec « est le lieu idéal pour accroître la fiabilité et faire baisser le coût de nos technologies et pour parler aux meilleurs, Français ou non ». Il lui tarde que ces projets se concrétisent. « La force de l'expérience est très supérieure à celle des discours, c'est pourquoi nous sommes désireux de passer à l'action en développant des champs expérimentaux. » Qui pourraient, par exemple, être financés dans le cadre du PSM. D. P.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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