L'appel d'offres tant attendu par les industriels de l'éolien offshore devrait tomber avant Noël

Les éoliennes fleurissent en Mer du Nord et les projets se multiplient. Mais toujours pas en France.

Les professionnels de l'éolien offshore devraient être fixés « avant Noël », à en croire la ministre de l'Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, évoquant jeudi l'appel d'offres attendu pour 3.000 MW le long des côtes françaises. Annoncé en mai dernier pour septembre et plusieurs fois reporté, il correspond à la moitié des 6.000 mégawattheures (MW) prévus à l'horizon 2020, sur un total de 25.000 MWd'éolien français. Et à un investissement de 10 milliards d'euros. Que ce soient de grands groupes tels que Alstom ou Areva, qui ont chacun racheté des sociétés spécialisées et se positionnent sur le segment, ou des petites entreprises ayant inventé des modèles innovants, sans oublier toute une filière de sous-traitance et de maintenance qui se concentre autour des zones portuaires ...tous attendent avec impatience les détails de cet appel d'offres.

Les Français en demande

Car à ce jour, en dépit d'un environnement naturel favorable - plus de 5.000 kilomètres de côtes pour la seule Métropole - la France ne possède encore aucune éolienne en mer. Le seul projet issu d'un premier appel d'offres de 2004 (à Veulettes-sur-Mer en Seine-Maritime) est toujours bloqué par des recours. Et la plus grande ferme française, prévue par la Compagnie du Vent - filiale de GDF Suez - au large du Tréport semble également en suspens. Près de 1.000 machines d'une puissance totale de 2.000 MW sont pourtant déjà installées en Mer du Nord, et de multiples projets sont lancés par la Grande-Bretagne, le Danemark ou l'Allemagne. L'association européenne de l'éolien table sur un total de 40.000 MW d'ici à 2020. De quoi justifier l'intérêt des industriels français, qui tous revendiquent la nécessité d'une vitrine domestique. En attendant, à l'inverse de leurs concurrents danois, allemands, espagnols et même américains, ils restent absents du projet de super réseau reliant entre eux les parcs éoliens de la Mer du Nord. D. P.

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Commentaires 6
à écrit le 07/12/2010 à 23:04
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Si l'éolien coûte désormais cher à la France c'est qu'elle n'a pas voulu ni su prendre le virage des énergies renouvelables à temps qui sont profitables à d'autres (désormais la Chine entre autres). Le pétrole va remonter très prochainement (selon la...

à écrit le 04/12/2010 à 19:33
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La Hollande vient d'annuler les subventions spéciales off shore. Il n'y aura plus de nouveaux champs éoliens au large de Pays Bas. Décidément , la France est en retard sur les pays du Nord: il faut arrêter cette gabegie rapidement. .

à écrit le 04/12/2010 à 18:47
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Bravo actuellement les pics d'électricité sont maitrisés uniquement par le nucléaire qui ne produit pas de CO2 actuellement les pays du nord ainsi que l'allemagne avec leurs éoliennes sont obligés de démarrer des usines aux charbons dont beaucoup de ...

le 06/12/2010 à 16:00
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Tout à fait d'accord avec toi JEAN MARIE K !!! Ce n'est pas si simple que ça la régulation de l'offre et de la demande d'électricité. 1 MW d'éolien = 1 MW de centrale thermique...

le 07/12/2010 à 10:42
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"les pics d'électricité sont maitrisés uniquement par le nucléaire" ben voyons! Dites ça à EDF ou RTE, ils vont vous rire au nez monsieur! Les pics de consommation sont régulés par de l'hydro et du charbon majoritairement, le nucléaire est lent à réa...

le 07/12/2010 à 17:11
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à Kent: ne pas oublier le gaz qui va prendre une part prépondérente, ne serait-ce que pour compenser la puissance éolienne lors des calmes plats.

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