Windeo mise sur le marché de l'éolien chez les particuliers

Par Gaël Vautrin  |   |  358  mots
L'opérateur de services dédié aux petites installations se lance en France et en Belgique. Il compte réaliser 66,5 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2012.

L?éolien est promis à un bel avenir en France. Et particulièrement le marché des petites éoliennes destinées aux particuliers. En tout cas, Windeo, opérateur de services dans cette filière, veut y croire. Chiffres à l?appui, son président, Loïc Pequignot, s?est attaché à montrer hier les perspectives offertes par ce marché et celles qu?il envisage pour sa société.

 

Le concept est simple. Comme pour d?autres sources d?énergie renouvelable, il repose sur l?idée d?individualiser la production d?électricité à chaque foyer via une éolienne de petite taille (12 mètres au maximum). Si le secteur se résumait hier encore aux grandes structures dédiées à des parcs ou à des zones industrielles, il tend à s?ouvrir aux particuliers pour un coût d?installation moyen de 20.000 euros. Les incitations fiscales sont pléthores pour ce genre de produits. Et le marché profond. Selon Windeo, alors que le parc français ne compte aujourd?hui que 650 éoliennes raccordées au réseau électrique, son potentiel d?accueil s?élève à 300.000 unités. Le phénomène est tel que Philippe Starck lui-même entend bientôt « designer » les éoliennes de demain.

 

Un véritable tremplin que cette société de quelques collaborateurs seulement entend prendre au plus vite, tant que le marché est encore balbutiant. Avec de petits moyens - 2 millions d?euros seulement de fond propres - cette jeune pousse s?attaque de front aux marchés français et belges avec l?ambition de devenir un opérateur de services intégrés - installation, maintenance, financement et surtout garantis de rachat des surplus d?électricité. Pour l?heure, l?accent est mis sur le maillage de ces deux marchés avec comme modèle de développement, celui des concessions locales. En France, elle espère d?ici un an avoir créé une centaine d?emplois. À l?horizon 2012, elle table sur un chiffre d?affaires global de 66,5 millions d?euros.

 

Une envolée qui demandera sans doute de nouveaux financements, via peut-être une cotation en Bourse « de 20 à 30 % du capital », laisse entendre Loïc Pequignot à « La Tribune ».