Le géant américain GE soutient la "start up" Better Place

L'un n'a rien à perdre et l'autre tout à gagner. Le géant industriel General Electric (GE) et la start-up Better Place, qui veut installer des stations de recharge pour véhicules électriques dans une dizaine de pays (dont la France), ont conclu une alliance : GE apportera son aide à Better Place, notamment pour acheter les stocks de batteries que la jeune société compte louer aux automobilistes, et en échange Better Place adoptera les bornes de recharge fabriquées par GE, en plus des siennes.

L'un n'a rien à perdre et l'autre tout à gagner. Le géant industriel General Electric (GE) et la start-up Better Place, qui veut installer des stations de recharge pour véhicules électriques dans une dizaine de pays (dont la France), ont conclu une alliance : GE apportera son aide à Better Place, notamment pour acheter les stocks de batteries que la jeune société compte louer aux automobilistes, et en échange Better Place adoptera les bornes de recharge fabriquées par GE, en plus des siennes.

GE va rendre sa toute nouvelle borne, la "WattStation", compatible avec le réseau de Better Place. La start-up californienne mise en effet sur un système où les automobilistes ne seront pas propriétaires de leurs batteries mais paieront un abonnement pour les louer à Better Place - évitant ainsi une bonne part du coût d'une voiture électrique.

L'idée originelle de Better Place et de son PDG Shai Agassi est d'installer des stations d'échange (batteries vides contre batteries chargées, le tout en 5 minutes), pour éviter aux conducteurs l'attente de la recharge classique.

Mais en attendant de pouvoir mettre en place ces stations, Better Place, qui se débat pour atteindre son but, a juste commencé à installer dans ses deux premiers pays d'accueil, Israël et le Danemark, des bornes de recharge, fabriquées par le groupe de Singapour Flextronics, avec qui il a conclu un accord fin 2009.

Better Place pourra désormais utiliser aussi les bornes de GE. Peut-être à terme choisira-t-il d'adopter uniquement celles du groupe américain. Après tout, l'activité de fabricant de bornes n'a jamais été le modèle recherché par Better Place.

En échange, GE va apporter son aide à Better Place pour se doter du stock de batteries à louer dont il a besoin pour ses futures stations d'échange. L'accord prévoit en effet que GE et Better Place lanceront un « programme de financement de 10.000 batteries », qui serviront à équiper 10.000 voitures en Israël et au Danemark. De quoi, en quelque sorte, créer les premiers membres de l'écosystème rêvé par Better Place.

Si l'on imagine une batterie à 10.000 dollars, cette aide représenterait un apport financier de GE de 100 millions de dollars, mais ce n'est qu'un ordre de grandeur. Better Place et GE ne donnent pas de précisions sur cet accord.

Pour la suite, Better Place est proche des 1.000 bornes installées en Israël et au Danemark, et assure qu'il aura lancé son réseau de stations d'échange de batteries d'ici octobre 2011.
Enfin les deux groupes vont aussi proposer ensemble aux propriétaires de flottes automobiles (entreprises, organismes publics) des services complets (fourniture des véhicules, financement des batteries, bornes de recharge...) pour les inciter à passer aux voitures électriques, en démarrant par des grandes villes nord-américaines mais aussi d'Europe, d'Asie et d'Australie.

Accord sans risque

Pour GE, l'accord ne comporte guère de risque : que le système de stations d'échange de batteries de Better Place voie le jour ou non, il aura promu l'usage de ses "Wattstations", qui doivent s'imposer dans la myriade de bornes déjà proposées par de multiples fabricants. Et le marché est prometteur : selon l'institut Pike Research, 4,7 millions de bornes seront installées dans le monde entre 2010 et 2015.

Et pour Better Place, qui malgré les fonds levés, aurait sans doute du mal à financer tout seul les stocks de batteries nécessaires pour démarrer ses stations d'échange, l'appui d'un géant comme GE peut être crucial, avec pour seule concession éventuelle de renoncer à des propres bornes au profit de celles de son allié.

Pour le groupe de Shai Agassi, le jeu en vaut certainement la chandelle.

 

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