Plastic Omnium et Orange s'allient pour la collecte des déchets

Les deux entreprises anticipent la tarification incitative prévue par le Grenelle de l'environnement.
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À l'origine fabricant de bacs de collecte de déchets, Plastic Omnium propose aux collectivités locales de mieux gérer leur collecte des déchets grâce à des puces électroniques installées sur les bacs. Mais le partenariat signé ce mercredi avec Orange Business Services sur le Salon des maires va lui permettre de le faire à une autre échelle. L'opérateur téléphonique apporte en effet son expertise en matière de collecte, transmission et gestion des données, et une garantie de sécurisation. « Un point essentiel car les données en question doivent notamment permettre une tarification incitative de la collecte des déchets ménagers non triés », souligne le président de l'équipementier automobile Plastic Omnium, Michel Kempinski.

Selon cette mesure prévue par le Grenelle de l'environnement, l'administré paie en fonction des déchets ménagers qu'il produit. La mesure se fait au poids, au volume ou au nombre de levées de la poubelle. Aujourd'hui, la majorité des collectivités locales prélève une taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Assise sur la valeur locative de l'habitation, la TEOM a le mérite de la simplicité mais ne colle pas du tout avec le principe du pollueur-payeur prôné par le Grenelle. Encore peu répandue, la redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM) comporte une part fixe et une part variable, fonction du volume de déchets produits par habitant ou par immeuble. L'agglomération de La Roche-sur-Yon s'apprête à la mettre en oeuvre au 1er janvier prochain. Après un test de six mois, elle a constaté une réduction de 13 % des volumes et 5 % des coûts.

Mais l'opération est complexe, et les agglomérations et communautés de communes sont en attente de solutions. Allié à Orange Business Services (qui a aussi de multiples solutions pour la ville communicante), Plastic Omnium anticipe cinq millions de citoyens français concernés par la REOM d'ici à cinq ans (pour un million aujourd'hui) et peut désormais proposer des projets plus globaux.

Bennes géolocalisées

« Nous avons répondu ensemble à plusieurs appels d'offres », précise le directeur Entreprises France d'Orange, Laurent Kocher. La filiale de l'opérateur développe de multiples solutions M2M (« Machine to Machine », ou « Internet des objets »). Permettant à des machines de toutes sortes d'échanger des informations avec un système d'information, cette technologie est notamment utilisée pour la géolocalisation et l'optimisation des flottes, d'automobiles ou de camions à ordures.

Le service offert par les partenaires doit permettre aux collectivités locales d'optimiser les coûts et la gestion de leurs déchets, d'adapter leur service aux vrais besoins des citoyens, et, bien sûr, d'inciter leurs administrés à réduire les volumes et mieux trier leurs déchets. Les élus les plus écolos seront sans doute aussi séduits par la première poubelle entièrement végétale que Plastic Omnium dévoilera la semaine prochaine au salon Pollutec. Fabriquée à partir de canne à sucre, elle est 100 % recyclable. Mais aujourd'hui 30 % plus chère.

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Commentaires 2
à écrit le 02/02/2011 à 17:13
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TRES BIEN EN THEORIE ? MAIS CONCRETEMENT C'EST LOIN D'ETRE LE CAS Un système équivalent a été mis en place dans le territoire de B?, on lui prédisait un avenir radieux sauf que ce n'est pas le cas ! ? Encore plus de pollution et la guerre des voisi...

le 22/11/2012 à 22:40
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Je reprend le sujet un peut tard... Je ne connaissait pas ce projet avant d'en être "victime". Aucune grille tarifaire claire à présenter au gens ne serai ce que pour les encourager à améliorer la façon de trier ses déchets. Beaucoup vont avoir re...

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