Un millier de produits dévoilent leur impact écologique

L'affichage environnemental deviendra une réalité à compter du 1er juillet prochain. L'expérience durera au moins un an avant son éventuelle généralisation.
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Quelle ressource, quelle pollution, quel impact sur la biodiversité ont dû être réalisés pour fabriquer ce produit ? Les consommateurs trouveront les réponses sur les étiquettes d'un bon millier de produits et cela à compter du 1er juillet prochain. C'est ce qu'a annoncé ce mardi la ministre du Développement durable Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse à Paris.

Le principe d'un affichage environnemental des produits de grande consommation fut lancé lors du Grenelle de l'environnement. La mise en oeuvre de ce chantier aurait dû voir le jour dès le début de l'année, la loi Grenelle II rendant l'affichage écologique obligatoire à partir du 1er janvier 2011. Devant l'ampleur de la tâche et les difficultés de traçabilité environnementale des produits, c'est finalement une simple « expérimentation », qui sera menée dès le 1er juillet, a annoncé la ministre.

Après avoir lancé un appel à projet, le ministère de l'Écologie a sélectionné 168 entreprises implantées dans des secteurs industriels très divers puisqu'on trouve dans ce panel outre des sociétés de la grande distribution, notamment alimentaire, des entreprises du textile, de l'électronique, ou encore de l'ameublement. Environ un millier de produits seront concernés mais les informations écologiques les concernant ne prendront pas toutes la même forme. Certaines étiquettes indiqueront le poids en CO2 correspondant à leur fabrication, d'autres leur impact sur la biodiversité, d'autres encore le volume d'eau qu'il a fallu mobiliser pour aboutir à leur production. Les informations de certains produits ne seront consultables que sur des sites Internet. D'autres sociétés ont choisi de ne faire apparaître ces informations que sur le ticket de caisse. Enfin, aucune norme d'affichage n'a encore été définie. Ce qui signifie que certaines étiquettes seront moins explicites que d'autres voire moins compréhensibles par le grand public. « Nous avons fait le constat que l'affichage environnemental dans le domaine de l'électroménager est un critère d'achat important », admet Thierry Guibert de Conforama, une des entreprises participantes à l'expérimentation.

Puissant levier

Cette dernière « durera au moins une année », a indiqué la ministre, qui ne cache pas son intérêt pour cette affaire. Tout comme « l'étiquette énergie dans l'électroménager ou l'étiquette CO2 sur les véhicules ont prouvé leur efficacité », l'affichage environnemental devrait, par sa pédagogie, permettre aux citoyens « de mieux orienter leur consommation ». Mieux, l'affichage écolo « constitue un puissant levier de transformation des systèmes de production et un facteur de compétitivité pour l'industrie », martèle Nathalie Kosciusko-Morizet.

Tout à la défense de ce chantier, la ministre occulte quelques réalités. Certes, les sondages révèlent une réelle appétence des Français pour une meilleure information sur les produits et notamment leur impact environnemental. Mais si les étiquettes énergie dans l'électroménager et celles indiquant les émissions des voitures ont eu un réel impact, c'est d'abord parce qu'elles étaient couplées pour les premières à des appareils moins consommateurs qui permettent de faire des économies d'électricité, et pour les seconds avec un dispositif de bonus-malus auto très incitatif.

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Commentaire 1
à écrit le 09/03/2011 à 19:27
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