La stratégie verte des entreprises françaises se confirme

Selon le cabinet Verdantix, les dépenses des entreprises dans l'environnement et le développement durable bondiront de 11% par an d'ici à 2015, pour peser 7 milliards d'euros à cette date.
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Après l'Amérique du Nord, l'Australie et le Royaume-Uni, c'est au potentiel de l'économie verte en France que s'est intéressé Verdantix, société britannique de recherche spécialiste du développement durable dans les entreprises. « La France est l'une des premières économies mondiales, qui compte plusieurs entreprises leaders sur ces problématiques, et qui, avec le Grenelle de l'Environnement, a initié une démarche d'envergure sur le plan législatif » commente son directeur, Rodolphe d'Arjuson.

Après avoir étudié 278 entreprises (françaises ou implantées en France) au chiffre d'affaires supérieur au milliard de dollars, Verdantix évalue leurs dépenses de fonctionnement et les investissements relatifs au développement durable à 4,4 milliards d'euros en 2011 et à 7 milliards en 2015. Ceci grâce à une croissance annuelle moyenne de 11 % de 2010 à 2015.

La gestion des données relatives aux consommations d'énergie et au carbone est le secteur qui connaîtra la croissance la plus forte (+ 18 % par an, 473 millions d'euros en 2015) devant les réseaux intelligents (+ 16 %, 123 millions d'euros en 2015), les véhicules électriques et les infrastructures dédiées (+ 15 %, 189 millions d'euros en 2015). Les secteurs les plus émetteurs (et les plus contraints sur le plan réglementaire) pèseront 36 % des dépenses, devant les secteurs manufacturiers et les biens de grande consommation (27 %), les utilities (11 %), le secteur de la construction et des matériaux et le secteur pétrolier.

« La dynamique concurrentielle est nettement moins développées dans les entreprises françaises que dans le monde anglo-saxon », observe Rodolphe d'Arjuson.

Bénéfices simultanés

Mais certaines ont néanmoins bien identifié les opportunités de marché. Air Liquide consacre 60 % de son budget de R&D de 200 millions d'euros aux sujets de captage et de stockage de CO2, d'hydrogène, ou de photovoltaïque. Ce sont plus souvent les obligations du Grenelle de l'Environnement ou l'anticipation de prix croissants pour l'énergie qui motivent leurs dépenses.

L'étude a aussi mis en lumière une fois de plus certaines difficultés qui alimentent en partie la polémique sur le « mythe de la croissance verte » : des définitions floues, des recoupements entre secteurs connexes, des budgets et des responsabilités éclatés au sein des entreprises, et (ce qui est plutôt une bonne nouvelle en soi), les bénéfices simultanés de certaines initiatives sur l'environnement et l'équilibre financier des entreprises.

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Commentaire 1
à écrit le 22/11/2011 à 11:35
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Et le green washing peut continuer ! http://www.durableo.fr/article-greenwashing-a-continue-vinci-tereos-et-societe-generale-89250580.html Bravo Vinci, Terréos et Société Générale !

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