Le projet d'usine de batteries Renault-Nissan au Portugal mis en veille

Nissan a décidé de suspendre la construction de son usine de batteries lithium-ion d'Alveiro, dans le nord du Portugal. Une mauvaise nouvelle pour le pays alors que le site devait créer 200 emplois.
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Le constructeur estime que ses quatre autres usines dans le monde (aux Etats-Unis, Japon, Grande-Bretagne et France) devraient finalement suffire à répondre aux objectifs de ventes de voitures électriques. Après le report de l'usine de batteries lithium-ion de Flins (Yvelines), qui devait initialement démarrer sa production en 2012 et dont l?ouverture est repoussée à 2014 voire 2015, c?est le deuxième site de batteries lithium-ion de Renault-Nissan qui connaît des difficultés.

Plusieurs hypothèses évoquées
La construction de l?usine portugaise, d?un investissement global prévu de 156 millions d?euros, avait pourtant démarré en début d?année. Elle devait fabriquer 50.000 batteries lithium-ion par an destinées à l?origine à l?usine de Bursa (Turquie) pour le modèle Renault Fluence. La mise en service était prévue pour 2012.
Le porte-parole du groupe Nissan au Portugal, Antonio Pereire Joaquim, ne s'est pas aventuré à donner une éventuelle date de reprise de la construction au média portugais TSF : "Nous ne pouvons pas prédire l?avenir, il y a un an et demi, nous annoncions l?usine de batteries au Portugal. Mais la situation mondiale a changé, et notre efficacité s?est améliorée au-delà de nos attentes en termes de production de batteries", a-t-il indiqué. Le projet d?usine est mis en veille pour le moyen et long terme et son futur dépendra des évolutions du marché, selon l'entreprise.
Renault-Nissan a-t-il été trop optimiste sur le décollage du marché des voitures électriques ? La piste est évoquée par certains observateurs. Autre hypothèse : l'évolution rapide de la technologie qui conduirait le groupe à attendre la prochaine génération de batteries. Au Portugal, certains estiment que cette mise en sommeil est liée à la diminution des incitations fiscales prévues par l'Etat en faveur des véhicules électriques. L?ancien président de l?Agence pour l?investissement et le commerce international du Portugal (AICEP), Basilio Horta, a affirmé aux médias que "l?abandon de la politique de mobilité électrique dans le pays a été déterminante" pour le constructeur japonais. Pourtant, l'actuel président de l'AICEP, Pedro Reis, se montre plus rassurant et affirme que le pays n'a pas perdu sa capacité à attirer des investissements...

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Commentaire 1
à écrit le 14/12/2011 à 13:01
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Plus de sbvention, plus de marché, voilà la réalité de la voiture éléctrique.

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