Les hôteliers contre les éoliennes en mer

Par Dominique Pialot  |   |  273  mots
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Alors que l'appel d'offres éolien maritime se clôt demain mercredi, l'industrie hôtelière apporte son soutien aux collectifs opposés à l'installation d'éoliennes en mer.

A la veille de la clôture de l'appel d'offres éolien offshore, la Fédération environnement durable (FED), opposée de longue date à l'implantation d'éoliennes à terre comme en mer et le collectif Pulse ("Pour un littoral sans éoliennes") reçoivent un soutien de poids. L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) dénonce en effet un manque de concertation autour du projet et la mise en danger de toute une filière (et d'un million d'emplois) liée à la mise en service (prévue par l'appel d'offres) de cinq fermes éoliennes en mer. Selon le représentant de l'Umih au sein du Conseil national du littoral et des mers qui doit se mettre en place prochainement, cette "folie collective" aurait pour conséquence de bétonner les littoraux.

Les zones présélectionnées pour l'appel d'offres sont à proximité de Dieppe, la Baie de Somme, Etretat, les plages du débarquement, Saint-Brieuc ou La Baule. Les associations rappellent que chaque parc comptera environ 150 éoliennes sur une surface comparable à celle de Paris et évalue la facture à plus de 20 milliards d'euros (le gouvernement pour sa part évoque 10 milliards pour cette première tranche de l'appel d'offres), à ajouter aux "40 milliards en cours pour l'éolien terrestre", et annonce une augmentation de la facture d'électricité de 40% en cas d'application du programme éolien prévu par le Grenelle de l'environnement. Pulse a officiellement demandé à la ministre de l'écologie l'arrêt immédiat du programme.

La virulence de cette opposition et les arguments invoqués ne sont pas sans rappeler le débat qui oppose les pro et les anti-nucléaire !