Polluer moins créerait des emplois en Europe.

Par Dominique Pialot  |   |  225  mots
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Une étude publiée par l'Union européenne montre que si l'Europe passait son objectif de réduction de ses émissions de - 20% à - 30 % à l'horizon 2020, cela aurait des conséquences positives sur son économie.

Augmenter de - 20 % à - 30 % l'objectif de réduction des émissions de CO2 en Europe entre 1990 et 2020 serait bénéfique à tous les Etats-membres, sur le plan de leur activité économique, de leur environnement et sur la quanlité de leur santé publique. C'est ce qui ressort d'une analyse publiée cette semaine par l'Union européenne, à la demande des ministres européens de l'environnement.
Dans le détail, l'étude montre que ce nouvel objectif, régulièrement débattu mais sur lesquels s'opposent les Etats-membres, entraînerait de nombreuses économies : - 31,3 milliards d'euros par an en dépenses de carburants fossiles de 2016 à 2020, - 3,6 milliards d'euros par an sur les coûts de contrôle de la pollution , et des dépenses annuelles de santé publiques inférieures de 3,3 à 7,6 milliards par an sur la même période.
Des mécanismes de compensation permettraient aux pays plus pauvres d'Europe centrale et d'Europe de l'est de réduire les coûts d'investissements, notamment grâce à la hausse des cours du carbone.
A ce sujet, l'étude rappelle que seul un fonctionnement efficient du marché du carbone est susceptible d'inciter industriels et gouvernements à effectuer les investissements nécessaires à une économie plus sobre en carbone. Et pour cela, il faut pérenniser le système européen d'échange des quotas et retirer du marché les quotas excédentaires.