La France doit mieux recycler ses papiers de bureaux

Par Dominique Pialot  |   |  358  mots
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Les acteurs de la filière ont signé ce lundi avec le gouvernement une convention par laquelle ils s'engagent à progresser en matière de collecte et de recyclage de papiers de bureaux, dont moins de la moitié sont aujourd'hui recyclés.

50 % seulement des 900.000 tonnes de papiers de bureaux produits en France sont recyclés. Pis encore, 5 % seulement du papier ramette consommé dans l'Hexagone (qui représente un total de 600.000 tonnes) est fabriqué à partir de papier recyclé ! Face aux enjeux que cela représente pour l'environnement mais aussi en termes économiques et de création d'emplois (un emploi pour 1.000 tonnes), le ministère de l'écologie veut faire croître ces chiffres. L'enjeu est de constituer une vraie filière de recyclage autour des entreprises spécialisées.
Pour ce faire, la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a signé ce lundi une convention avec les acteurs de la filière : EcoFolio, l'éco-organisme de la filière papiers graphiques, FEDEREC, la fédération des entreprises du recyclage, la FNADE, Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l'Environnement, le réseau Alliance Papier, et REVIPAP, groupement français des papetiers utilisateurs de papiers recyclables. Ces derniers se sont ainsi engagés à collecter 200.000 tonnes supplémentaires par an d'ici à 2015, essentiellement en développant des moyens de capter le gisement aujourd'hui peu exploité des petites entreprises et administrations, mais aussi en menant des actions de sensibilisation des salariés et de formation des personnels chargés de la collecte, afin de renforcer le tri à la source.
La filière doit se développer en privilégiant un approvisionnement de proximité des usines françaises et en renforçant la coordination entre les acteurs d'un territoire.
L'autre objectif fixé consiste à mettre en valeur des produits grands publics fabriqués à partir de papier recyclé afin d'encourager l'achat. A ce titre, l'Etat s'est engagé à accroître la part de papier recyclé dans ses propres commandes. Aujourd'hui, la ramette recyclée ne représente que 5 % de part de marché 3, même dans la commande publique d'Etat. La qualité médiocre des premiers papiers recyclés a dégradé l'image du recyclé aux yeux des acheteurs.
Le ministère et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) animeront le comité de suivi de cette convention qui doit être mis en place dans les trois mois.