A Glyndebourne en Angleterre, Mozart est plus que jamais dans le vent

Par Dominique Pialot  |   |  307  mots
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L'opéra qui abrite le très sélect festival est la première institution artistique du Royaume-Uni à fonctionner à l'énergie éolienne.

Le très chic et réputé festival d'opéra de Glynderbourne, près de Lewes dans le Sussex, n'a pas pour habitude de défrayer la chronique. Dès ce samedi, les mélomanes pourront leurs places pour assister à la 78ème édition qui se déroulera du 20 mai au 26 août prochain.

Mais la semaine dernière, le rédacteur scientifique et présentateur de télévision Sir David Attenborough,  écologiste convaincu, y a officiellement inauguré une éolienne de 900 KWdestinée à alimenter l'opéra en électricité.

Fabriquée par l'Allemand Enercon, cette machine de grande puissance, qui a déjà généré une production de 212.000 kWh au mois de décembre, a coûté 1,5 million de livres sterling (1,8 million d'euros) à la ville de Glyndebourne.

Cette dernière recevra 9,9 pence (11,87 centimes d'euro) pour chaque kWh produit en excédent de sa propre consommation, qu'elle pourra vendre au réseau électrique national. Elle espère aussi amortir cet investissement en monnayant ses conseils à d'autres structures qui souhaiteraient à leur tour s'équiper en moyens de production d'énergie verte.

Cette installation n'a cependant pas fait l'unanimité, certaines associations de conservation du patrimoine s'opposant à ce qu'on installe une éolienne au milieu du parc national de South Downs. Pourtant, les autorisations avaient été accordées en 2008 car les autorités locales avaient alors estimé que les avantages de cette installation étaient plus importants que  ces désagréments.

David Attenborough a rappelé à cette occasion que si  l'énergie éolienne à elle seule ne pourrait probablement jamais répondre à tous les besoins en énergie,  chaque type d'énergie devait  contribuer à un mix équilibré.

Le président du festival, Gus Christie, a rappelé quant à lui que l'éolienne constituait un premier pas vers la neutralité carbone qu'il avait en ligne de mire. Il en a souligné l'esthétique symbolique de notre époque.