Microsoft affiche ses ambitions « vertes »

Deux semaines après avoir été épinglé par Greenpeace sur son empreinte environnementale, le géant américain de l'informatique a rendu public mardi son objectif de neutraliser les émissions carbone de l'ensemble de ses activités d'ici au 1er juillet prochain.
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Deux semaines avant son récent survol de la centrale nucléaire du Bugey (Ain) en parapente motorisé, qui a défrayé la chronique en France, Greenpeace avait mené aux Etats-Unis une de ces actions dont elle est familière. Des activistes ont en effet escaladé un immeuble faisant face au siège de Microsoft à Redmond (Etat de Washington) pour y déployer une banderole en forme de nuage stigmatisant l'impact environnemental de son « cloud computing » (informatique externalisée). L'ONG reproche notamment à Microsoft, ainsi qu'à Amazon, Apple et Twitter, de trop recourir aux énergies fossiles pour alimenter leurs centres de données. D'autres entreprises des technologies de l'information et de la communication (TIC), comme Facebook, Google ou encore Yahho, sont mieux notées par Greenpeace en raison de leurs efforts pour diminuer leur consommation d'énergie et la verdir.

Déjà le troisième consommateur d'électricité verte aux Etats-Unis

Pourtant, comme tous les grands du secteur engagés dans une course au « green IT » devenu depuis quelques années un de leurs principaux arguments marketing, Microsoft avait déjà communiqué plusieurs objectifs en matière de développement durable. Par exemple : utiliser 25 % d'énergie renouvelable sur l'ensemble de ses installations ou encore améliorer son indicateur d'efficience énergétique (rapport entre la consommation d'énergie de ses centres de données et leurs puissance) en 2012. L'entreprise est déjà le troisième plus gros client d'électricité verte des Etats-Unis et des logiciels spécialisés lui ont permis de réduire de 1,5 million de dollars la facture énergétique de son campus de Redmond. Greenpeace, notamment, attend, pour se prononcer, si cette annonce s'accompagne de réelles initiatives de réduction des émissions.

Mais le communiqué posté mardi 8 mai sur le site de l'entreprise annonce une étape plus significative. Il s'agit de rendre l'activité globale de Microsoft (ses centres de données, les déplacements de ses salariés, les bâtiments de bureaux, etc.) neutre en carbone. Evidemment, impossible d'effacer totalement les émissions de ces différentes sources. Ce n'est donc que via l'achat de crédits carbone sur le marché que Microsoft peut atteindre cet objectif. Ce qui ne manque pas de lui être reproché, puisqu'il s'agit dés lors plus de capacité financière pour acheter ces crédits, que de vertu environnementale. 

Reponsabiliser les équipes par une bourse interne du CO2

Certes, mais là où la firme de Redmond innove, c'est en facturant à chaque division le montant correspondant à ses propres émissions (lesquelles dépendent à la fois de ses consommations d'énergie et du type d'énergie utilisé). Or, toutes les études le montrent, l'une des difficultés principales sur le chemin des économies d'énergie tient précisément à une déresponsabilisation des équipes liée à l'imputation des dépenses correspondantes en frais généraux. Ce frein concerne en premier lieu l'énergie consommée par les bâtiments et les systèmes d'information. Pour y remédier, Microsoft prévoit de mettre en place dans une centaine de ses divisions une bourse interne du carbone, dont les prix seront indexés sur les ceux de l'énergie et les cours en vigueur sur le marché du CO2.
 

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Commentaire 1
à écrit le 11/05/2012 à 10:52
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Que BILL GATES commence par manger les OGM qu'il veut planter en Afrique, et qu'il donne ces milliards comme promis, en attendant je n'achète plus de logiciels chez Microsoft.

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