Alors que s'est ouvert ce jeudi 29 novembre le débat tant attendu sur la transition énergétique, le choix du jury s'est porté vers des candidats qui reflètent les grandes problématiques du moment: la production d'une énergie propre avec les «fondations flottantes» qu'Ideol propose pour l'éolien en mer, et l'efficacité énergétique, qui doit nous permettre, collectivement, de mieux maîtriser et par conséquent de limiter notre consommation. Les outils d'efficacité énergétique ont notamment pour objectif de lisser les pics de consommation, qui sont les plus coûteux financièrement et sur le plan environnemental car ils nécessitent de recourir à des capacités de production rapidement mobilisables, principalement des centrales au gaz et au charbon, en France ou dans des pays voisins qui nous l'exportent.
Affranchir l'éolien en mer de la contrainte liée à la profondeur
Ideol, qui commercialise une solution de fondation flottante compatible avec les éoliennes existant sans impliquer de modification, permet l'installation de parcs éoliens plus éloignés des côtes, compétitives avec les solutions existantes au-delà d'une profondeur supérieure à 35 mètres. L'entreprise vise les groupes de génie civil et mise sur les quelque 20 gigawatts (GW) d'éolien en eaux profondes en cours de développement en Allemagne et au Royaume-Uni.
Un point unique pour suivre la consommation de tous les appareils
Smart Impulse, pour sa part, se positionne sur le marché des réseaux intelligents avec son Smart Analyzer, qui permet aux gestionnaires de bâtiments de suivre leurs consommations électriques par type d'appareil, mais à partir d'un point de mesure unique. Reposant sur une technologie brevetée de désagrégation du signal électrique, le Smart Analyzer fournit un suivi des consommations électriques par usage, donc permettant un pilotage plus fin, mais sans impliquer le déploiement de dizaines de capteurs ni le réseau correspondant. L'entreprise vise surtout le secteur tertiaire, bâtiments de bureaux et centres commerciaux, et en priorité les bâtiments de plus de 5.000 mètres carrés aux consommations supérieures à 70.000 euros par an.
Effacer la pointe lors de la recharge de véhicules électriques
G2 Mobility se penche quant à lui sur la recharge des flottes de véhicules électriques, qu'il convient de gérer au mieux afin, là encore, d'éviter que tous les véhicules ne se branchent au réseau en même temps, qui plus est à une heure de forte consommation en fin de journée par exemple lorsque les véhicules regagnent leur parking. Ses systèmes intelligents de charge destinées aux flottes de véhicules électriques (d'entreprises ou de collectivités) permettent une gestion dynamique de la charge qui la rend tout à la fois une recharge écologique et économique en effaçant les pics.
Ces trois entreprises se partageront une dotation de 50.000 euros, mais certains sont à la recherche d'investisseurs pour poursuivre leur développement.
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