L'efficacité énergétique, relais de croissance pour les entreprises

Les économies d'énergies sont la première voie pour réduire les émissions de CO2. Elles sont de vraies opportunités pour la construction, l'informatique mais aussi les groupes énergétiques.

Dans la lutte contre les émissions de CO2, l'attention a surtout été portée ces dernières années sur les énergies renouvelables comme substitut aux énergies traditionnelles. Mais la véritable voie pour diminuer en amont les émissions, c'est la réduction de la consommation d'énergie en elle-même et, de fait, l'amélioration de l'efficacité énergétique. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), celle-ci peut contribuer pour 65 % à la baisse des émissions de CO2 contre 19 % pour les énergies renouvelables à l'horizon 2020.

Contrairement aux éoliennes ou aux panneaux solaires, cette alternative est loin d'être concrètement palpable. Elle passe par une multitude de solutions et se limite à certains secteurs. La construction, pour une meilleure isolation des bâtiments, ou encore l'industrie technologique pour l'efficience accrue des puces et des serveurs informatiques. Le spectre est large et les retombées financières gigantesques. Surtout, devant l'urgence de réduire les émissions, avec en arrière plan la volonté des gouvernements de relancer leurs économies après la crise. Pour les entreprises, c'est une aubaine. Un relais de croissance. Même si toutes ne sont pas concernées au même chef. Outre la construction - responsable de 40 % des émissions de Co2 - et l'industrie technologique, les biens d'équipement et les transports ont des leviers d'actions. Et, dans ces domaines, certaines entreprises sont plus à même de profiter de ces relais de croissance. Les experts ISR de la Société Généralecute; Générale ont ainsi classifié, dans une étude sur le sujet, les sociétés les plus exposées à cette thématique. Dans les biens d'équipement des groupes comme ABB, Siemens, Alstom ou Schneider Electric sont respectivement concernés à hauteur de 35 %, 21 %, et 20 %. Et « les sociétés technologiques sont encore plus exposées à l'efficacité énergétique car, au-delà des méthodes propres à ce secteur pour réduire ses émissions, les solutions informatiques ont des applications tant pour le monde professionnel que pour les particulier », souligne un des experts de la Société Généralecute; Générale.

retombées importantes

Dans le secteur énergétique aussi, les retombées sont importantes. Contrairement à une idée reçue selon laquelle l'efficience énergétique pénaliserait en premier lieu les énergéticiens, certains n'hésitent pas à dire que cette thématique est aussi une opportunité pour ces acteurs. Ils « évoluent lentement vers un modèle consistant à vendre moins d'énergie et plus de services énergétiques » soulignait récemment Laurent Milliat, analyste chez Dexia AM, citant en exemple des groupes comme GDF Suez et Veolia Environnement. Dans une étude, les experts de Dexia estiment notamment que les marges opérationnelles de ces activités de services à long terme atteignent 14 % à 16 %, à comparer aux 3 % à 5 % que dégage l'activité de fourniture d'énergie.n

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