Dans la perspective du plan Ecophyto 2018, qui vise notamment à diviser par deux la consommation de pesticides d'ici à 2020, la plate-forme d'aide au développement d'agents biologiques de protection des cultures, baptisée Bioprotec, sera mise en place en juillet au sein de la technopole Bordeaux-Montesquieu.
Elle sera gérée par l'Adera (Association pour le développement de l'enseignement et des recherches auprès des universités, des centres de recherche et des entreprises d'Aquitaine). Depuis quarante ans, celle-ci fait le lien entre les laboratoires et les entreprises. Financée par l'Europe et le conseil régional d'Aquitaine, Bioprotec devrait devenir autonome au bout de trois ans et se transformer en structure de droit privé.
Avec 75.000 tonnes de pesticides par an, la France arrive en tête des pays consommateurs de produits phytosanitaires en Europe et occupe la quatrième place dans le monde. Pourtant, les projets de recherche portant sur les biopesticides n'aboutissent pas facilement, faute de financement ou de contacts avec des industriels.
Mise en relation
Assia Belhadj, chargée de mission qui animera Bioprotec, se propose de faire l'interface entre les laboratoires et les industriels. Les entreprises interrogées se déclarent, en effet, intéressées par une diversification dans les biopesticides. Bioprotec interviendra à tous les niveaux du développement de ces nouveaux produits naturels, non pas à l'intérieur des entreprises, mais en jouant sur la mise en relation avec des partenaires, aquitains d'abord, français et européens dans un deuxième temps.
Pour animer et structurer la filière, des réunions d'information seront organisées régulièrement. La plate-forme proposera, par ailleurs, des prestations pour aider à constituer des consortiums, répondre à des appels à projet ou monter des dossiers d'homologation. L'ambition d'Assia Belhadj serait de faire émerger de nouvelles entreprises dans des thématiques où des manques seront identifiés.
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