La moitié des expulsés de France ont quitté le Burkina

Dix des vingt islamistes présumés expulsés de France vers le Burkina Faso en août 1994 ont quitté à ce jour Ouagadougou pour l'Europe, selon des sources concordantes dans la capitale burkinabé. Seuls dix d'entre eux (neuf Algériens et un Marocain) vivent toujours à Ouagadougou. Cinq des islamistes présumés ont regagné en novembre un pays d'Europe, cinq autres étaient partis quelques mois plus tôt. Aucun n'est retourné en France. Parmi les dix personnes encore au Burkina, plusieurs veulent quitter le pays mais certains préfèrent rester à Ouagadougou pour « attendre une solution judiciaire ou politique », a expliqué hier un des expulsés, Me Ahmed Simozrag, ancien avocat du Front islamique du salut (FIS). Selon lui, plusieurs d'entre eux ne seraient pas « prêts à aller ailleurs qu'en France ». « Nous attendons que le Conseil d'Etat tranche en notre faveur ou que le ministère français de l'Intérieur annule notre arrêté d'expulsion », a-t-il précisé. Le 31 août 1994, le ministère français de l'Intérieur avait expulsé vingt personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec le Front islamique du salut (FIS) algérien. Deux d'entre elles, un docteur en physique à l'université de Paris XI et chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et un étudiant en doctorat de chimie à Marseille ont toujours affirmé être apolitiques et n'avoir aucun rapport avec le FIS.
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