Affaire Botton : la cour d'appel rend son verdict

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Michel Noir, député du Rhône et ancien maire de Lyon, son gendre Pierre Botton, le maire UDF de Cannes Michel Mouillaud, le journaliste présentateur de télévision Patrick Poivre d'Arvor ainsi que cinq autres prévenus devraient être fixés définitivement mercredi sur leur sort à l'issue du verdict de la cour d'appel de Lyon. Les magistrats doivent se prononcer en deuxième instance sur l'affaire d'abus de biens sociaux et recel qui a vu la comparution en novembre de neuf prévenus. Ce rendu de jugement intervient quelques semaines après que la saga politico-judiciaire Noir-Botton, qui a déjà largement défrayé la chronique, ait rebondi à la mi-décembre en élargissant ses mises en cause au numéro un mondial du BTP, le groupe Bouygues (La Tribune du 20 décembre). L'affaire Botton avait éclaté en 1992, après le dépôt de bilan de la société Boisson que Pierre Botton venait de racheter. Le juge d'instruction chargé du dossier, Philippe Courroye, mettait alors à jour, au coeur du petit empire constitué par le gendre de Michel Noir (alors maire de la capitale des Gaules), un véritable système de facturation inter-sociétés sans rapport avec l'activité commerciale du groupe spécialisé dans l'agencement de pharmaies. Pierre Botton devait finalement se retrouver en détention préventive, tandis que Michel Noir était accusé d'avoir bénéficié des largesses de son gendre à hauteur de 1,6 million de francs. Le 21 avril 1995, au terme de trois semaines de procès, un premier jugement était rendu : Michel Noir et Michel Mouillaud étaient rendu inéligibles pour cinq ans, reconnus coupables, tout comme Patrick Poivre d'Arvor, de recel d'abus de biens sociaux. Pierre Botton était condamné à quatre ans de prison avec sursis. En novembre, lors du procès en appel, le réquisitoire de l'avocat général avait été tout aussi sévère qu'au cours du procès de première instance. On devrait savoir mercredi si les juges l'ont suivi.