C'est, depuis quelques années, une nouvelle façon de voir la montagne, et ses vacances. Le Tour de France n'est désormais plus le seul à débarquer dans les Alpes aux premiers jours de juillet (après l'arrivée à Aix-les-Bains aujourd'hui, s'enchaîneront des arrivées ou départs d'étapes à Chambéry, Les Arcs, Bourg-Saint-Maurice et Val-d'Isère). La concurrence entre stations de sports d'hiver pour gagner les faveurs du touriste d'été (un million et demi de séjours à L'Alpe-d'Huez en hiver, cinq cent mille l'été) n'en est que plus vive. Et le sport tient une place essentielle dans cette compétition, et dans la politique de communication des sites. Bobsleigh, VTT, nage en eau vive, raft, canoë , triathlon... Un domaine comme La Plagne est en ce sens représentatif des efforts montagnards, son étendue lui offrant de vastes possibilités. La station regroupe en fait six villages d'altitude et quatre de plaine, qui culminent entre 1.250 et 2.000 m. « Les villages de fond vivent bien l'été tout seuls, mais pour attirer des gens en haut, il faut trouver des animations, et elles sont très souvent liées au sport », explique Béatrice Berthier, de l'office du tourisme. Raft, canoë, « hydrospeed », nage en eau vive sur l'Isère toute proche, vélo sur des pistes cyclables spécialement aménagées ou VTT - le sport qui a le plus progressé dans les stations depuis une dizaine d'années -, ski d'été sur le glacier, randonnées sont au menu. Cette année, la station va ajouter une nouvelle corde à son arc : une utilisation estivale de sa piste de bob (sans glace mais avec des bobsleigh à roulettes ou sur patins spéciaux), unique en France (construite pour les jeux Olympiques d'Albertville) et qui propose pendant l'hiver des baptêmes aux touristes avides de sensations fortes. Un peu plus loin, à l'Alpe-d'Huez, la tradition reste avant tout cycliste, et ce même, lorsque le Tour de France délaisse, comme c'est le cas cette année, les vingt et un lacets de la mythique ascension. Tous les étés, des centaines d'anonymes passionnés viennent en effet s'essayer à la grimpette la plus célèbre de l'Hexagone, un diplôme étant délivré pour l'occasion à tous ceux qui franchissent la ligne d'arrivée. La station s'appuie sur cette notoriété « vélocipédique » et organise chaque été une grande épreuve cyclotouriste, qui a rassemblé quelque cinq mille participants il y a quelques jours, un triathlon ou encore une très spectaculaire épreuve de descente de montagne (30 km avec 2.600 mètres de dénivelé) en VTT. Au final, la nécessité d'attirer de nouveaux clients durant les mois d'été se conjugue avec l'exigence de la renommée pour faire des sports d'altitude estivaux une nouvelle panacée. Grâce à eux, les stations proposent des activités accessibles à tous et travaillent leur image de marque en organisant par exemple des compétitions spectaculaires, comme cette « 6.000 D » de La Plagne (28 juillet), une aimable promenade de 55 km à VTT avec 3.000 mètres de dénivelé positif et autant de négatif, à travers neiges éternelles, sentiers d'al

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:12

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