L'Eglise veut réagir face à « l'indifférence tranquille » du monde ouvrier

Selon un rapport présenté aux évêques par le comité épiscopal de la mission en monde ouvrier, l'Eglise catholique, inquiète de « l'indifférence tranquille » qui gagne le monde ouvrier à son égard, veut réagir par une action d'évangélisation plus active, mais elle est handicapée par la fragilité de son implantation. « Dans certaines régions, si l'Eglise ne va pas au devant, si elle ne propose pas, les deman- des religieuses du monde ouvrier disparaîtront vite ou prendront d'autres orientations », souligne ce rapport. Même le traditionnel catéchisme ne fait plus recette dans certains quartiers populaires. En revanche, les sectes rencontrent de plus en plus une oreille attentive car elles offrent des « réponses consolantes », a souligné le père Bernard Dumortier, secrétaire de la commission. L'Eglise n'est pas en très bonne posture pour regagner le terrain perdu, car le nombre de ses prêtres diminue, et les plus jeunes ne sont pas très tentés par l'action dans les quartiers ouvriers, a reconnu le père Dumortier. Par ailleurs, si rien n'est fait, les petites communautés de religieuses qui y sont implantées sont vouées à la disparition en raison du vieillissement de leurs membres. Pour réagir, la mission ouvrière propose de former des « animateurs pastoraux » et de créer des « cellules d'Eglise au plus près des groupes humains » où puissent se rencontrer tous les « témoins de la foi » dans un quartier (prêtres, religieux, diacres, laïcs). Elle a appelé à mieux « prendre en compte les réalités de la vie du monde ouvrier » notamment le développement des précarités et exclusions, les banlieues et la cohabitation entre familles françaises et étrangères.
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