La Rover 200 s'amuse à l'anglaise

Par latribune.fr  |   |  394  mots
En montrant un jeune punk crachant en toute impunité sur sa propre voiture - la nouvelle Série 200 -, on pouvait raisonnablement se demander quelle mouche avait bien pu piquer Rover dans sa dernière campagne publicitaire ? Le look de hooligan « crêté » est en effet aux antipodes de l'image véhiculée jusqu'à présent par le constructeur germano-britannnique (Rover fait partie du groupe BMW). Il y avait plutôt du « socialement » correct jusque-là. Alors, erreur de cible ? Non, car face à des concurrentes aussi bien implantées sur le marché français que la Volkswagen Golf, la Renault Mégane, la Fiat Bravo-Brava ou la Peugeot 306, c'était sans doute un bon moyen de ne pas passer inaperçue. D'autant que la concurrence entretient, elle aussi non sans brio, son image cathodique. On a beau revoir pour la centième fois Monsieur se lever en pleine nuit pour détruire sa voiture avec l'espoir de se voir offrir une Mégane, on sourit toujours autant. Et l'on ne fait toujours pas la fine bouche devant le message publicitaire de Nissan qui montre un couple très BCBG balançant une Almeira du haut d'une falaise afin qu'elle ne tombe pas entre les mains de « monsieur Tout-le-monde ». Rover a donc aussi choisi de surprendre par un humour très british. Si la jeune anglaise bénéficie d'un joli coup de crayon, sa ligne reste très classique. Et Rover d'en accentuer sa personnalité par une métaphore nationale : on ne crache pas dans la soupe, mais sur le capot. Il faut reconnaître que, de dos, la Rover 200 n'est pas sans rappeler la Golf, ni la Peugeot 306 de profil. Mais elle a d'autres atouts. A commencer par un très bon niveau de finition, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Un bon point aussi pour les motorisations, toutes signées Rover, et notamment pour le turbo diesel équipant la version SDI qui, avec ses 105 chevaux (6 chevaux fiscaux), figure parmi les diesels les plus rapides de cette catégorie, juste derrière la Golf GT TDI (110 ch). Une référence. Mieux, l'anglaise s'affiche à 106.800 francs, contre plus de 135.000 francs pour l'allemande, dont l'intérieur commence sérieusement à accuser le poids des années. Bref, une bonne opportunité pour Rover d'imposer sa Série 200 sur un marché français déjà largement pourvu. Bogdan KOWAL