Pour ne pas briser le fil d'Ariane 5

Le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall, est très clair sur l'avenir du lanceur Ariane. Pour lui, pas question d'envisager de prochains développements de la version à capacité accrue Ariane 5 ECA, qui vient d'être lancée avec succès. "Je souhaite que l'on n'y touche plus et qu'on laisse ce lanceur opérer un grand nombre de vols dans une version totalement inchangée, explique-t-il à La Tribune. C'est comme cela que la fiabilité augmentera. Il ne faut jamais oublier qu'un rival comme la fusée russe Proton est resté le même depuis des centaines de vols." Jean-Yves Le Gall plaide pour revenir à l'âge d'or d'Arianespace, à la période d'Ariane 4, qui avait effectué 74 tirs réussis avec une fusée de même type. Cette prise de position risque d'irriter les grands industriels comme EADS ou Snecma qui réclament auprès des agences spatiales (ESA, Cnes...) et des pouvoirs publics de nouveaux développements dans le secteur des lanceurs civils et militaires pour entretenir leurs compétences. "Mais pas en jouant avec Ariane 5", rétorque Jean-Yves Le Gall. De quoi augurer d'âpres discussions notamment autour du prochain lanceur Ariane 5 ECB, qui doit emporter des charges utiles de 12 tonnes (contre 10 tonnes pour l'heure), propulsé par "Vinci", nom d'un projet de moteur de Snecma.Michel Cabirol
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.