Siemens remonte dans les montagnes russes

L'aventure de Siemens en Russie ressemble fort aux montagnes du même nom. Le géant industriel allemand, qui se targue d'être actif dans le pays depuis cent cinquante ans, a d'abord vu l'année 2005 démarrer en grande pompe. En avril, Siemens remportait un contrat à 1,5 milliard de dollars contresigné par Vladimir Poutine et Gerhard Schröder pour la fabrication de 60 trains à grande vitesse. Las ! Dès septembre, c'était la déconfiture. Les chemins de fer russes (RJD) voulaient revoir les termes du contrat et reportaient les commandes sine die.Parallèlement, Siemens attendait depuis juillet 2004 que les autorités russes valident son acquisition de 71 % de Silovie Machiny, premier fabricant russe de turbines électriques. Mais les faucons du gouvernement russe s'opposaient à cette prise de contrôle étrangère sur une entreprise possédant un gros carnet de commandes du ministère de la Défense et du ministère de l'Énergie nucléaire.Plutôt que de protester fortement, Siemens a préféré sur ces deux dossiers jouer la carte de la discrétion et de la modestie. Grand bien lui en a pris. Il devrait finalement être autorisé à détenir la minorité de blocage, soit 25 % de Silovie Machiny. Et remporter bientôt une commande russe de 591 millions de dollars pour 8 trains à grande vitesse.Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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