Danse sous le volcan

En 1992, à Rio, l'euphorie avait coulé comme les belles promesses, à flots. Pour le premier Sommet de la Terre, les représentants de toutes les nations avaient solennellement pris acte des menaces graves pesant sur notre environnement. Mais chacun en était reparti rassuré, après s'être engagé à faire le nécessaire pour que pauvreté et dégradation des écosystèmes commencent à reculer. Cinq ans après, les mêmes, à New York, ont pu mesurer comme à Vilvorde, ce que valent les effets d'annonce à l'aune des intérêts économiques : « Les perspectives sont plus sombres aujourd'hui », notamment à cause de « l'absence de volonté politique ». La pauvreté, la déforestation, l'effet de serre et la pollution des eaux ont augmenté en même temps que diminuaient les efforts financiers pour les combattre. Du coup, cette fois-ci, aucun engagement n'a été pris. Sauf, bien sûr, celui de se revoir dans cinq ans. C'est déjà assez triste de savoir que l'on court vers la fin du monde, on ne va pas, en plus, se priver de champagne et de petits fours.
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