Les indices américains S&P 500 et Dow Jones terminent le premier semestre en hausse de 32 % et 31 % en francs. L'événement est notable car peu d'éléments laissaient supposer une telle embellie en début d'année, surtout après l'émoi suscité quelques jours plus tôt (5 décembre 1996) par Alan Greenspan, gouverneur de la Réserve fédérale, qui s'inquiétait alors de « l'exubérance irrationnelle » des marchés. Or Wall Street a gagné plus de 30 % depuis sans connaître d'alerte majeure, à l'exception d'un léger creux fin mars consécutif à l'intervention de la Fed sur ses taux directeurs. Bien qu'aucune Sicav n'ait battu son indice de référence à mi-parcours, il faut tout de même saluer les gérants français. Il fallait, en effet, avoir les nerfs solides pour résister à l'énorme pression qui a agité Wall Street durant le premier semestre, surtout après l'intervention de la Fed. Un bon point, donc, pour State Street Actions Etats-Unis qui termine le semestre dans le sillage de son indice de référence (+ 31,3 % contre + 32 % au S&P 500) tout comme Quantamérica (libellée en dollars), l'une des rares bonnes surprises de Paribas sur le semestre. Sogéamérica (Société Générale) et Elan USA (Banque Rothschild) deux Sicav trop prudentes en début d'année ont, en revanche, très bien su profiter du recul de fin mars pour revenir sur le marché et réduire, ainsi, le fossé qui les séparait des indices. Améri Gan et MDM Amérique (Mutuelles du Mans) n'ont pas saisi l'occasion. La sanction est dans les deux cas sans appel pour les deux Sicav d'assurance : un retard de 13,9 % sur l'indice S&P 500 pour MDM Amérique et de 11 % pour Améri Gan. Mais la bonne surprise vient surtout des Sicav axées sur l'Amérique latine. State Street Amérique Latine gagne ainsi de... 61,3 % en francs et CIC Amérique Latine 47,8 %, des hausses spectaculaires mais réservées à des clients conscients des risques de ce type de marché. n

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:35

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