Des places financières internationales euphoriques

Au premier semestre, l'euphorie boursière ne s'est pas limitée aux grandes places européennes et à Wall Street. Elle a gagné la très grande majorité des marchés des continents américain et européen. Les performances ont été plus contrastées en Asie. Comme toujours, c'est sur les marchés des pays émergents que sont enregistrées les hausses les plus spectaculaires. La performance la plus impressionnante est incontestablement celle de la Russie. Les cours ont été purement et simplement multipliés par 2,3 en moyenne. Ce dynamisme a été encouragé par l'amélioration des perspectives économiques. Le Brésil arrive en deuxième position avec un gain de l'ordre de 79 %. Le marché a salué notamment l'important programme de privatisations. Viennent ensuite avec des taux de progression supérieurs à 60 % la Hongrie qui a mis en place un plan d'accompagnement de la reprise économique, la Turquie malgré une situation politique instable et la Grèce qui salue ainsi la réduction de l'inflation et des taux d'intérêt. Le Pérou, qui connaît aussi un ralentissement de son inflation et une bonne croissance économique, ferme la marche des places s'adjugeant plus de 50 % dans le semestre. C'est seulement à partir de ce moment qu'apparaissent les premières places internationales européennes. La Suisse (+ 42,6 %) mène la danse, un bond en avant expliqué en partie par les perspectives de croissance des bénéfices des sociétés. Dans le lot des hausses de 40 % et plus, on remarque le Portugal, le Maroc et la Colombie. Le nombre de pays se situant dans la tranche de progression des 30 % à 40 % est important : Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Israël, Mexique, Chili... Ensuite, à plus de 20 %, on retrouve un large panel de pays européens (France, Italie, Belgique, Norvège, Suède, Finlande, Danemark et Irlande). Bien que moins performantes, les autres places terminent le semestre sur une note positive à l'exception d'une dizaine d'entre elles. La plus grande déception provient de la Thaïlande avec une chute de l'indice de 37,6 % sous l'effet de la crise financière symbolisée par la faiblesse de la monnaie locale, le baht. Autre coup dur du semestre, la grande faiblesse des mines d'or, victimes de l'affaire Bre-X, la préten- due découverte du siècle qui s'est révélée une supercherie. Des pertes supérieures à 10 % ont aussi affecté les marchés de la Malaisie et des Philippines, confrontées à des problèmes de déficits de la balance des paiements, ainsi que Singapour. Sous-performance également de la République tchèque qui a dû faire face à des attaques contre sa monnaie. Enfin, la Bourse japonaise a, certes, donné des signes d'amélioration, mais la reprise est restée relativement modeste. n
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