Vers une normalisation des revêtements de sol

L'évolution technologique des revêtements de sol participe à la progression des records. Non sans inconvénients parfois pour les sportifs. « C'est sûrement la répétition de l'effort sur le revêtement dur de la piste olympique d'Atlanta qui est à l'origine des plaintes des coureurs, explique le docteur Bouvat, le médecin de l'équipe de France d'athlétisme. Un coureur n'est pas victime de micro-traumatismes qui diminuent ses performances en courant un 100 mètres. Mais il ne faut pas oublier qu'une compétition est une succession d'échauffements et de courses dont les effets se cumulent. » Au tennis, c'est lors de l'US Open que les joueurs professionnels sont confrontés au revêtement le plus dur. Certains sportifs apprécient ces surfaces qui améliorent leurs performances. Mais en contrepartie le corps de l'athlète absorbe plus de vibrations. Pour limiter ces risques et trouver un compromis entre les performances et le confort, certaines fédérations sportives internationales et nationales sont en train de réfléchir ou ont déjà imposé des caractéristiques pour normaliser les qualités de l'amortissement, explique Dominique Boisnard, le coordinateur en nor- malisation européenne pour la Fédération nationale des constructeurs d'équipement de sport et de loisir (FNCESEL). Dans l'Hexagone, c'est l'Association française de normalisation (Afnor) qui définit ces normes. Elles sont fixées par des commissions qui réunissent les diverses parties concernées. « Malheureusement, certaines fédérations sportives ou le milieu médical sportif ne sont pas toujours présents », précise Jacques Resal, le responsable du Laboratoire central des sols sportifs. Cet organisme est chargé, en fonction des textes de l'Afnor, de certifier les surfaces proposées par les industriels. Le processus de certification comprend aussi des vérifications in situ réalisées par des laboratoires indépendants. « L'inconvénient de ce processus, c'est qu'il est facultatif, précise Dominique Boisnard, qui est aussi le directeur du laboratoire de vérification Labosport. Bien qu'elles apparaissent sur les appels d'offres, la plupart des normes restent expérimentales et ne sont pas obligées d'y figurer. » Avec les restrictions budgétaires actuelles, quand les travaux ne sont pas reportés, la majorité des nouvelles installations, et surtout les salles en intérieur, ne correspondent pas à ces normes, ajoute-t-il. D'autant plus que les fédérations ne les imposent pas réellement et surtout qu'elles ne contrôlent que superficiellement les installations pour leur homologation. En effet, si certaines d'entre elles sont assez pointilleuses sur le respect des dimensions, ainsi que sur la qualité de la fabrication, la seule qui impose le respect des normes Afnor pour l'amortissement est la Fédération française de football et uniquement pour les terrains en synthétique. Florent Bailleul
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