Spécial bilan Sicav 96 : les actions en vedette

Près de 70 milliards de francs. C'est le montant qu'a rapporté à ses porteurs l'ensemble des Sicav au premier semestre. Cette plus-value est d'autant plus appréciable qu'elle représente 4,3 % de l'encours, soit une progression de 8,6 % en rythme annuel. C'est un rendement devenu plutôt rare. Force est de constater cependant que plus du tiers des gains ont été engrangés en un seul mois, janvier. Une telle progression a peu de chance de se reproduire au second semestre. Toutes les catégories de Sicav ont contribué à la valorisation, mais à des degrés divers. Sur les quelque 70 milliards, plus de la moitié proviennent des Sicav actions et diversifiées, qui pourtant représentent seulement un sixième des encours. C'est une belle revanche pour un produit qui avait mal récompensé ses actionnaires depuis cinq ans. Les investisseurs placés sur les Sicav obligataires et monétaires ont été moins bien servis. Il est vrai que les premiers avaient été particulièrement gâtés en 1995 et ne pouvaient pas espérer une répétition de la même performance. Ces porteurs de Sicav obligataires n'ont toutefois pas de raisons d'être déçus. Ils engrangent quelque 14 milliards de francs, soit plus de 3 % de l'encours à fin 1995. Une fois n'est pas coutume, les moins bien lotis sont finalement les détenteurs de Sicav monétaires. Ils n'encaissent que 18 milliards, soit seulement 1,9 % de l'encours. Qui plus est, ils doivent s'attendre à une nouvelle diminution des gains au second semestre. Le rythme mensuel des valorisations est tombé à 2,5 milliards en juin. Il était encore de 3,6 milliards en janvier dernier et il dépassait 10 milliards en janvier 1993. Curieusement, cette perte de compétitivité n'a pas altéré leur capacité de collecte. Certes d'importantes sorties ont été constatées en juin, mais elles ne sont pas significatives d'une défiance. Les caisses de retraite, notamment, procèdent tradi- tionnellement à des retraits, ce mois-là, pour payer les pensions. D'ailleurs, globalement sur le semestre, les monétaires ont glané plus de 37 milliards de francs. Le phénomène de décollecte constaté en 1995 ne s'est donc pas poursuivi. Il est vrai que les déplacements sur les livrets A et les comptes à terme étaient moins justifiés. Le taux du livret a baissé et les comptes à terme ont retrouvé une fiscalité moins avantageuse. Les Sicav obligataires auraient bien aimé retenir la même attention des souscripteurs que les monétaires. Or elles ont fait l'objet de nouvelles ponctions, à peine moins lourdes qu'en 1995 (- 12,7 milliards de francs en six mois). Quant aux Sicav actions et diversifiées, elles n'ont attiré aucuns capitaux supplémentaires, malgré leur belle prestation. l
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