Affaire Testut : Bernard Tapie à nouveau devant les juges

Le tribunal de grande instance de Béthune (Pas-de-Calais) ajoutera lundi un nouveau jugement à la liste de ceux déjà prononcés contre Bernard Tapie, cette fois dans l'affaire Testut, où l'homme d'affaires est poursuivi avec son ancien bras droit, Elie Fellous. La justice reproche notamment aux deux hommes des abus de biens sociaux commis au détriment de l'entreprise de pesage de Béthune - notamment lors d'un double « aller-retour » dans son giron de Trayvou, autre société du groupe Tapie, et d'un prêt à l'Olympique de Marseille pour l'achat de joueurs de football. Le 25 mars dernier, le procureur avait requis trois ans de prison, dont un ferme, une « forte amende » et cinq ans d'interdiction de gérer contre Bernard Tapie. Le tribunal avait mis son jugement en délibéré. Bernard Tapie a déjà été condamné le 31 mai dernier à dix-huit mois de prison, dont six fermes, pour fraude fiscale dans l'affaire de son yacht le Phocéa, et à trente mois avec sursis et dix ans d'interdiction de gérer, pour abus de biens sociaux et banqueroute. Il s'agissait là de la deuxième peine de prison ferme frappant l'hom-me d'affaires, après les deux ans, dont huit mois ferme, 20.000 francs d'amende et trois ans d'inéligibilité prononcés contre lui en novembre 1995 par la cour d'appel de Douai (Nord) dans l'affaire VA-OM. Deux autres rendez-vous judiciaires d'importance attendent Bernard Tapie dans les prochaines semaines. Tout d'abord le rendu définitif de jugement de la chambre commerciale de la Cour de cassation, le 9 juillet, qui pourrait confirmer la liquidation judiciaire personnelle de Bernard Tapie (prononcée le 14 décembre 1994 par le tribunal de commerce de Paris et déjà confirmée en appel le 31 mars dernier) et signifierait son inéligibilité pour cinq ans et la déchéance immédiate de ses mandats de parlementaire (député français et européen). Ensuite, l'examen par le tribunal de commerce de Paris le 18 juillet de l'assignation introduite par les deux liquidateurs des sociétés Tapie contre le Crédit Lyonnais et deux de ses filiales (Société de banque occidentale et Clinvest), auxquelles ils réclament 2,5 milliards de francs de dommages et intérêts, Bernard Tapie espérant pour sa part obtenir également plusieurs milliards de francs.
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