Vive la révolution

Ah, la belle révolution ! Du temps des Soviétiques, on n'avait pas conscience de l'extrême dévoiement du système, avec des apparatchiks qui verrouillaient tout et profitaient impunément de pots-de-vin illicites, alimentant eux-mêmes l'existence d'un « marché gris » qui devait bien représenter 10 % de l'activité du pays. Heureusement, Eltsine est arrivé. Balayés, tous ces apparatchiks. Et tant pis si, à la place, la nouvelle Russie a hérité d'une mafia supposée contrôler 45 % du PIB national avec, entre autres, 40.000 entreprises et 550 banques. Sûr, cette mafia vaut mieux que les vieux apparatchiks. En outre, la lutte anti-mafia existe, comme le prouve le limogeage de ce ministre de la Justice surpris en petite tenue dans des cercles mafieux au milieu de jeunes filles alanguies. Limogé, bien qu'il crie à la manipulation. Toutefois, ce n'est pas tant cette mise sur la touche qui étonne les Russes que la nomination du successeur, un ancien des services spéciaux de sécurité, un peu falot, limogé pour son incompétence en Tchétchénie. Aujourd'hui, il serait supposé être l'homme de la situation pour démanteler la mafia. Un étonnant retour en grâce. C'est aussi cela, le libéralisme expliqué aux Russes.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.