Lacroix Industries : le bon signal

Le groupe Lacroix Industries est aujourd'hui l'un des leaders, en France, de la signalisation industrielle et routière, avec une part de marché qui s'élève à 20 %. L'activité traditionnelle de production de panneaux de signalisation, qui représente 52 % du chiffre d'affaires, a été diversifiée par la mise au point de deux nouvelles branches spécialisées et complémentaires : la télégestion, d'une part (panneaux à messages variables, télésurveillance routière et électronique...), avec 12 % du chiffre d'affaires, et l'électronique, d'autre part, qui concerne 35 % des factures. Pour mieux se positionner sur ces deux marchés, Lacroix Industries a d'ailleurs cédé à la société Dauphin OTA, spécialiste des panneaux publicitaires, sa filiale Lacroix Communication en janvier dernier. L'intérêt des marchés de la télégestion et de l'électronique tient au fait que les clients (grandes entreprises, collectivités locales...) privilégient de plus en plus les relations de partenariat. Ces relations étroites devraient, à terme, porter leurs fruits en terme de fidélisation de la clientèle et de récurrence des commandes. Résultat en hausse de 90 %. Pour réduire ses coûts de fabrication et pour s'implanter sur les marchés locaux et voisins, notamment en Allemagne, le groupe a ouvert plusieurs unités de production en Pologne, ce qui lui permet de bénéficier d'une main-d'oeuvre meilleur marché. Une association avec un plasturgistepolonais est même envisagée pour 1996. Au premier semestre 1995, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 8 %, à 462 millions de francs. Cette croissance s'est accélérée au troisième trimestre, puisque les ventes sont en hausse de 11,6 % sur les neuf premiers mois de l'année. De son côté, le résultat semestriel s'est apprécié de 90 % par rapport à 1994, à 16 millions de francs, et la société devrait dégager environ 31 millions de francs de profits sur l'exercice 1995, soit 30,90 francs par action. Le titre est donc valorisé à 9,4 fois ses bénéfices, sur la base d'un cours de 290 francs. Confiante dans ses perspectives de développement, l'entreprise a distribué en mars 1995 un dividende de 12 francs par action avec avoir fiscal, soit un rendement de 4 %. Seule ombre au tableau, l'endettement, qui représente le double des capitaux propres. Mais Lacroix Industries pense pouvoir le réduire assez rapidement à des niveaux plus habituels. Laurent Jacob
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