Un parcours sans faute pour les Sicav européennes

Les Bourses européennes ont réalisé un parcours remarquable durant le premier semestre. Les hausses vont de 40 % pour Zurich à 12 % pour Londres en passant par 35 % pour Madrid et 31 % pour Francfort. Comme les devises européennes se sont bien tenues durant cette période, il fallait donc être vraiment maladroit pour rater l'embellie, et cela même si l'évolution des marchés est rarement linéaire. Quelques retards à l'allumage, tout de même, comme Sélection Euravenir (CCF), victime d'une trop forte exposition sur les petites valeurs européennes, notamment allemandes, en début d'année. Résultat, la Sicav, gérée en grande partie par les équipes de Framlington basées à Londres, ne gagne que 9,8 % depuis le début de l'année, contre 19,1 % à son indice de référence, le James Capel Small Caps Europe. C'est peu, même s'il est vrai que les petites valeurs n'étaient guère à la noce durant le premier semestre. Le parcours d'Europe Discovery (Financière Rothschild) sur la même période (+ 25,2 %) prouve néanmoins qu'il était possible de tirer honorablement son épingle du jeu au travers de très petites valeurs. Ce qu'est parvenu à faire Renaissance Europe (Comgest), elle aussi fort mal en point à la fin du premier trimestre. En pratique, Comgest n'a pourtant pas grand-chose à se reprocher, dans la mesure où le portefeuille de Renaissance Europe est le même que celui qui l'a porté aux nues l'an passé. Il est constitué d'une vingtaine de grandes valeurs de croissance considérées comme les plus solides d'Europe. L'ennui, c'est que le premier semestre a plutôt profité aux valeurs cycliques (financières, etc.) et Renaissance Europe se retrouve donc dans les profondeurs du palmarès, avec un gain tout de même honorable (+ 17,6 % au 25 juin). L'attrait des fonds spécialisés. Les autres Sicav spécialisées affichent des hausses qui devraient donner bien des regrets à ceux qui n'ont pas osé sortir de leurs Sicav monétaires. Euractive (CDC Gestion) gagne ainsi 33,1 % en six mois, soit 20 fois la hausse du marché monétaire. Certes Euractive n'est pas à la portée du grand public mais Eurodyn (Crédit Agricole), Amplitude Europe (La Poste) et Sogevar (Société Générale) sont accessibles à tous les guichets. Elles font même jeu égal si ce n'est mieux que les Sicav réservées aux institutionnels, ce qui prouve au passage l'expertise acquise par les gérants français dans la gestion des marchés européens. Un très bon point, tout de même, pour quelques Sicav spécialisées, telle Haussmann Europe (Worms), adepte des grandes valeurs qui a su combiner valeurs de croissance et valeurs cycliques. A noter aussi, sur le front des Sicav quantitatives, l'excellent parcours d'Eurindice Gestion (CDC Gestion), qui réplique l'évolution de l'indice MSCI Europe pondéré par les PNB, et Europe Index Plus Sicav de Synopia (ex-CCF-SAM), qui essaie de le battre. La palme du semestre revient cependant à Allemagne Opportunité (+ 37,6 % en francs), gérée depuis Francfort par Elisabeth Weisenhorn (Deutsche Bank). Son parcours est d'autant plus significatif que nombre d'observateurs estimaient que le marché allemand avait mangé une bonne partie de son pain blanc l'an passé. Eurasud, la troisième représentante de la Caisse des dépôts de cette catégorie, prouve enfin qu'il était aussi possible de gagner de l'argent sur les marchés du sud de l'Europe à condition de bien les choisir... n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.